APB (Admission Post-Bac) met en colère les étudiants. Une cinquantaine d’entre eux ont répondu à l’appel de l’UNEF à manifester devant les grilles du ministère de l’Enseignement supérieur ce mercredi après-midi.
APB a fermé ses serveurs. Et ce, malgré les 3 729 étudiants qui n’ont toujours pas reçu d’affectation. Certains d’entre eux se sont rassemblés, à l’appel de l’UNEF, devant le ministère de l’Enseignement supérieur à Paris, pour réclamer une solution.
APB ou pas, le gouvernement doit ouvrir plus de places dans l'Enseignement supérieur selon l'UNEF
C’est au cri de “On a notre bac, on veut une fac” qu’une cinquantaine d’étudiants ont tenté d’interpeller Frédérique Vidal au pied de son ministère, dans le 5ème arrondissement de Paris. Entraînés par des responsables de l’UNEF, ils sont venus demander que leurs demandes d’inscriptions soient acceptées.
Un à un, certains s’emparent du mégaphone du syndicat étudiant pour raconter leurs déboires avec le système d’attribution des places. Certains étaient inscrits sur APB, d’autres ont postulé directement via les plateformes des universités. Tous ont un point commun : leur dossier a été refusé.
D’ailleurs, ils les ont déposés devant les grilles du ministère.
D’après l’organisation de l’UNEF, plus de 1 500 dossiers papiers leur ont été envoyés suite à une vaste campagne sur internet lancée début juillet. Certains des étudiants ont par la suite trouvé une place. D’autres se sont résignés à accepter les formations où il restait des places. Pour les autres, le dernier recours reste ce petit rassemblement qui attire les curieux.
Le ministère appelé à réagir face aux étudiants sans affectation
Aux fenêtres du ministère en effet, quelques personnes s’arrêtent et regardent ces étudiants portés par le désespoir de continuer leurs études. Très vite, ces curieux sont interpellés par l’UNEF. Le syndicat étudiant réclame une audience auprès de la ministre. Lila Le Bas, la présidente, entend se battre pour obtenir une place à l’université à ces laissés pour compte qui l’ont suivie jusqu’ici.
Elle explique aussi, calmement que la solution ne réside pas dans la réforme d’APB qui se trame dans les couloirs du ministère. Selon elle, il faut en priorité augmenter le nombre de places à l’université, quitte à ouvrir de nouveaux établissements. Lila Le Bas estime que le gouvernement doit ouvrir autant de places qu'il n'y a d'élèves, nés en plein baby-boom qui se retrouvent aujourd'hui sans recours. Pour cela, elle demande une hausse du budget de l’Enseignement supérieur. D’ailleurs, c’est l’un des slogans répété à l’envie par les étudiants autour d’elle. “Du fric pour la fac, pas pour les banques du CAC40”, scandent-ils.
A 15h, soit une heure et demie après le début du rassemblement, les cris des étudiants semblent avoir été entendus. Dans le mégaphone, on annonce que le directeur de cabinet de Frédérique Vidal va recevoir les dirigeants du mouvement immédiatement.