Alors que le gouvernement d'Edouard Philippe se prépare à réformer l'assurance-chômage et la formation professionnelle, les syndicats de salariés n'ont toujours pas accepté le chantier législatif précédent, celui de la réforme du Code du travail. Une réunion commune a eu lieu ce lundi au siège de la CGT, qui accueillait autour de la table la CFE-CGC, la CFDT, FO, la FSU, Solidaires, l'UNSA, ainsi que trois organisations lycéennes et étudiantes.
La CGT souhaitait convaincre ses partenaires d'organiser une nouvelle mobilisation nationale dans la rue le 19 Octobre prochain.
En vain. Elle avait pourtant des arguments de poids, comme le résultat d'un sondage Harris Interactive, publié lundi, affirmant que 60% des français soutiennent les grèves et les manifestations contre la réforme du Code du travail. 70% des personnes interrogées se disent également contre le contenu du texte de loi. "On est loin d'être isolés", déclare Fabrice Angei, l'un des bras droits du leader de la CGT Philippe Martinez.
Mais les autres organisations syndicales ne sont pas convaincues par un retour dans la rue. Pour le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, ce n'est pas la solution la plus efficace. Pourtant, un grand nombre de ses militants de base lui demandent expressément de revoir sa position.