La hausse de 1,7 point de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) a été entérinée hier par les députés de la majorité présidentielle au terme de débats houleux. Telle qu'elle est décrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2018, cette augmentation sera compensée par une baisse importante des cotisations sociales maladie et chômage pour les salariés du secteur privé. Pendant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron y voyait ainsi une hausse du pouvoir d'achat pour une certaine catégorie de ménages.
Mais de facto, une autre part importante de français ne verra pas la hausse de la CSG compensée de la même façon. Le gouvernement évoque la suppression de la taxe d'habitation chez les plus modestes, mais pour les détracteurs de la réforme, cela ne suffit pas, puisque les salariés du secteur privé bénéficieront eux aussi de la disparition de cet impôt.
Les agents du secteur public seront par exemple exclus du système de compensation de la hausse de la CSG par une baisse des cotisations sociales. C'est aussi le cas des retraités, dont les plus aisés cumuleront hausse de la CSG et paiement de la taxe d'habitation. Enfin, les travailleurs indépendants seront également bannis de la liste des bénéficiaires de la réforme.