Le Premier ministre, Edouard Philippe, a demandé de "ne pas faire usage de l'écriture dite inclusive" dans les textes officiels, dans une circulaire publiée au Journal officiel, aujourd'hui mardi 22 novembre. Hier déjà, les ennemis de l'écriture inclusives, qui consiste à mettre un point médian afin de féminiser tous les mots, se réjouissaient de cette nouvelle. Cependant, à la publication de ladite circulaire, ils ont vite déchanté. En effet, la circulaire ne proscrit pas l'écriture inclusive mais uniquement le point médian (·) ainsi que l'accord de proximité qui consiste à accorder le genre de l'adjectif avec le plus proche des noms qualifié par ce dernier.

De plus, il promeut d'autres règles d'écriture inspirées de ce type d'écriture dont les féministes font la promotion au nom de l'égalité des sexes et de la lutte contre le sexisme.

Ecriture inclusive : une interdiction en demi-teinte

La tension doit être rude à l'Elysée. Avec cette circulaire, le Premier Ministre met de l'huile sur le feu. En effet, sa circulaire manque de rigueur et n'interdit pas totalement le coeur du problème, c'est à dire l'écriture inclusive. Dans cette circulaire que nos confrères du Monde se sont procuré, il est expliqué que le masculin est une forme neutre et donc qu'il convient de l'utiliser quand nous parlons des hommes et des femmes. Cette indication bannit tout simplement ledit accord de proximité.

Cependant, plus loin dans la missive, le Premier Ministre explique que les noms de métiers doivent être féminisés. Ainsi, lorsque la personne ayant écrit le document est une femme, il faudra inscrire sa fonction féminisée comme par exemple : "Mme La Ministre". Pour avancer ceci, Edouard Philippe se base sur un guide d'aide datant de 1990 pour faciliter à la féminisation des métiers et des fonctions (sic).

Le bannissement du point médian mais l'autorisation des formules inclusives

Le chef du gouvernement poursuit dans sa circulaire en proscrivant l'utilisation du point médian permettant de rajouter à la fin du mot la terminaison féminine. Cependant, il promeut l'utilisation des formules inclusives comme "Français et françaises" et encourage dans les actes qui seront publiés dans le Journal Officiel, a utiliser des formules qui ne marqueront pas le genre de la personne. Ainsi, le Premier Ministre, sans avoir l'air, autorise et encourage à une des formes de l'écriture inclusive.