Alors qu’en Espagne, le débat sur l’indépendance reste houleux, la France est en passe de laisser la Nouvelle-Calédonie voler de ses propres ailes. Matignon serait en effet en train d’organiser le référendum de novembre 2018 sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.

Edouard Philippe, Premier ministre français, reçoit ce jeudi à Matignon le comité des signataires des accords de Nouméa de 1998. Ces accords prévoyaient notamment l’organisation d’un référendum, au plus tard en novembre 2018, prévoyant l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.

La Nouvelle-Calédonie, indépendante d'ici 2018 ?

Le gouvernement français serait donc en passe d’accorder son indépendance à la Nouvelle-Calédonie, dans le calme et la bonne humeur, contrairement aux mouvements de violence qui ont eu lieu dernièrement en Catalogne. Et pour cause ! La Nouvelle-Calédonie est destinée à redevenir indépendante depuis la signature des accords de Nouméa en 1998.

Il pourrait cependant y avoir quelques point de blocage concernant l’organisation de ce référendum. Comme l’explique Le Parisien, l’élection de l’année prochaine n’est ouverte qu’aux personnes ayant vécu en Nouvelle-Calédonie sans discontinuer depuis 1994. Cela pourrait donc restreindre de manière conséquente le corps électoral capable de se prononcer sur l’autodétermination de l’archipel.

Tensions entre indépendantistes et loyalistes

En Nouvelle-Calédonie, la question est prise très au sérieux.

Il existe en effet de nombreux désaccords entre les indépendantistes et les loyalistes. Les premiers souhaitent l’inscription d’office des plus de 22 000 Kanaks de l’île. Tandis que les seconds souhaitent aussi participer au vote.

Leur participation pourrait en effet faire basculer l’issue du vote. D’après les sondages qui ont été réalisés, selon Le Parisien, le maintien dans la République française est largement majoritaire.

L’explication tient dans la composition sociale de l’île. Des disparités se font entre le Nord, majoritairement indépendantiste, et le Sud d’origine européenne donc favorable au maintien.

Le Sud est aussi plus peuplé, concentrant les deux tiers de la population selon le recensement de l’INSEE de 2014. Le rapport de l’étude montre néanmoins que les Kanaks restent les plus nombreux.

Le Conseil d’Etat avait émis l’avis de laisser tous les natifs de l’île participer à condition de résider dans la commune depuis au moins six mois et d’être inscrit sur les listes électorales.

Edouard Philippe a déjà exprimé sa volonté que ce référendum se fasse de manière transparente afin que le résultat ne puisse être contesté.