Le Parti socialiste peut-il encore renaître de ses cendres ? Au sein du parti, certains y croient encore. Notamment Najat Vallaud-Belkacem qui pourrait profiter du désarroi du PS pour en prendre la tête et redresser la barre. C’est ce que révèle une information du Figaro. Selon le quotidien, des cadres du Parti se seraient réunis afin de désigner un potentiel successeur à Jean-Christophe Cambadélis, dont le mandat de secrétaire général du PS prendra fin lors du prochain Congrès prévu pour début avril.

C’est Najat Vallaud-Belkacem qui a donc été désignée comme la potentielle nouvelle dirigeante du Parti.

L’ancienne ministre de l’Education, pourtant très critiquée pour son bilan au gouvernement, a réussi à s’imposer comme une figure incontournable pour redresser le Parti. D’après Le Point, elle aurait cependant posé des conditions à cette nomination.

Najat Vallaud-Belkacem prête à diriger le Parti, à deux conditions

Deux conditions qui pourraient en réalité être un frein à son élection en avril prochain. En effet, Najat Vallaud-Belkacem est au chômage forcé depuis la fin de son contrat au ministère de l’Education nationale. Elle souhaite donc avoir la possibilité de prendre la tête de la liste Socialiste aux prochaines échéances européennes. Ce qui lui permettrait de reprendre des fonctions politiques de premier plan.

Mais ce serait aussi une motivation d’ordre financier qui la conduit vers la présidence du PS. En effet, outre un mandat européen, l’ancienne ministre souhaite réformer le statut du secrétaire général. Jusqu’ici bénévole, elle souhaite que ce rôle soit rémunéré.

Le Parti Socialiste, complètement à sec

Or, comme le rappelle Olivier Faure dans Le Point, le PS n’est pas dans la capacité de signer un quelconque contrat pendant un an.

Après ses dérives électorales à la présidentielle et aux législatives, le PS est à sec. Après avoir financé une campagne présidentielle coûteuse puis avoir perdu une partie des financements normalement reversés par leurs députés, les caisses du Parti sont vides. Au point que le Parti a dû se séparer de nombreux collaborateurs dans un plan social d’envergure.

Le Parti doit aussi se séparer de son mythique siège de la rue de Solférino, à Paris, à deux pas seulement de l’Assemblée nationale.

Impossible donc déjà de se soumettre aux conditions de Najat Vallaud-Belkacem. Est-ce que cela veut dire qu’elle va renoncer à ce poste ? Le Parti Socialiste va-t-il pouvoir se sortir de la tourmente ? Olivier Faure indique qu’elle se “donne encore le temps de la réflexion”. Najat Vallaud-Belkacem pourrait cependant ne pas être la seule à ambitionner de diriger le Parti.