Loin des très vives critiques formulées depuis lundi par la droite et l'extrême-droite sur fond des attentats de Trèbes et Carcassonne, la grande majorité des parlementaires ont apporté en session ce mardi un soutien appuyé à l'action de l'Exécutif sur la question du terrorisme.
Il faut dire que la polémique n'aura pas du tout tardé à s'inviter dans les débats autour de l'attaque survenue vendredi dernier avec dès lundi les interventions très remarquées de Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. En effet, les leaders respectifs du Front National et des Républicains ont très vite sorti les crocs afin de moquer la naïveté supposée d'Emmanuel Macron et du Gouvernement d'Edouard Philippe sur les sujets de sécurité des Français.
Des appels ont d'ailleurs été lancés pour le renforcement de la loi contre la mouvance djihadiste, exigeant même un retour de l'Etat d'urgence en France. Une position qui n'aura pas manqué de révulser la majorité présidentielle, mais pas seulement. De l'UDI à la France Insoumise en passant par le MoDem et la Nouvelle Gauche, on se veut conscient des lourdes responsabilités portées par les services de l'Etat sur un dossier aussi sensible.
Mélenchon acte l'union sacrée de l'opposition avec le Gouvernement
C'est donc sur un ton grave et empli d'émotions que le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon aura noté sa profonde conviction à l'égard du fait que les services du premier ministre et ceux de l'Etat avaient certainement fait tout ce qui leur était possible pour prévenir et limiter l'impact des attentats.
Pour l'heure, le député des Bouches-du-Rhône range l'opposition comme un seul homme derrière le gouvernement afin de l'aider à traverser cette crise.
La gauche et le centre fustigent la droite
Et si la droite a toutefois tenu à rappeler ses propositions de durcissement du ton par la voix du président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, l'ensemble des responsables politiques de gauche et du centre ont quant à eux décidé d'apporter leur soutien inconditionnel et sans limiter au Gouvernement sur ce dossier pour le moins épineux.
Hors de question de sacrifier les libertés individuelles des Français par simple peur du djihadisme islamique, voilà la volonté clairement affichée par beaucoup de parlementaires qui ont tenu par ce geste à rendre hommage au courage du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame décédé des suites de ses blessures après l'attentat survenu dans l'Aude.