Alors qu'il restait sur une belle lancée depuis son élection au poste de président Les Républicains, Laurent Wauquiez a connu une chute significative de sa côte de confiance suite à ses propos polémiques tenus devant des étudiants à l'EM de Lyon... Une affaire qui aura diversement choqué à gauche comme à droite.

Il faut dire que la séquence avait été accueillie avec effroi par la sphère politique française, et ce au point même de jeter l'embarras au sein de son propre camp. Et pour cause, qu'il s'agisse des tournures injurieuses employées par le leader de la droite ou des théories complotistes mises en avant, son discours à huis clos, qu'il confirmera sur le plateau de BFMTV quatre jours plus tard, aura été la révélation de la facette radicale qu'il désire désormais imposer à la droite républicaine.

Rien de surprenant donc à voir de nombreux tenors du parti comme Xavier Bertrand ou Dominique Bussereau claquer la porte, en disant ne plus se reconnaître dans la ligne de conduite des Républicains. Et si certains préfèrent rester tout en marquant leur distance à la manière d'Alain Juppé, on ressent de plus en plus de colère quant au changement de camp engagé par l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Wauquiez et l'affirmation d'une droite sectaire

Mais, ce qui chiffonne le plus certains responsables politiques de droite, c'est le grand bond en arrière acté par Laurent Wauquiez. Tenir des discours populistes au risque de diviser. Dans ses prises de parole, il ne s'en cache pas, il a bien l'intention de durcir le ton sur de nombreux sujets allant de l'immigration à l'identité nationale.

Et si la manoeuvre venait à froisser quelques-uns, l'ancien maire de Puy-en-Velay n'en a que faire, il se voit bien en seul maître à bord du navire LR.

A La République En Marche comme à gauche, on dénonce en lui ce qui se fait de pire à droite. Tandis qu'au Front National, on raille une pathétique tentative pour Wauquiez de copier les thèses chères à l'extrême-droite.

Un rapprochement fort des thèses du Front National

Bien sûr, ce que le politicien de 42 ans espère, c'est pouvoir redonner de la voix à la droite républicaine en reprenant le contrôle de l'espace politique jadis cédé au Front National de Marine Le Pen. Hors de question donc pour lui de laisser le monopole de certains sujets à la dirigeante frontiste.

Seul problème, l'opération avait été tentée en 2012 par Nicolas Sarkozy sans grand succès. Tout au contraire, avec son accent très à droite et son désormais double discours, la manœuvre inquiète de plus en plus quant à un rapprochement possible entre FN et LR.