Dans un discours rugueux prononcé samedi lors de la "fête à Macron", Jean-Luc Mélenchon a appelé les Français à déferler en millions dans toute la France à l'occasion des manifestations du 26 mai prochain... Une action de convergence menée conjointement avec des syndicats, des associations, mais aussi des politiques de gauche pour contrer l'action de l'Exécutif.
Il faut dire que l'ancien candidat à l'élection présidentielle sait qu'à l'heure actuelle, l'Exécutif tient les bonnes cartes entre ses mains. L'opposition, toujours aussi décomposée autour de Macron, a du mal à se faire entendre, tandis que l'opinion elle donne au pouvoir le temps de se montrer convaincant.
Une situation que celui qui se veut le premier opposant à Emmanuel Macron espère bien changer dans les prochaines semaines, grâce à la rue. C'est donc à coup d'appels à manifester que les Insoumis espèrent marquer une pression suffisante sur le gouvernement. Les élus du parti d'extrême gauche vont même jusqu'à imaginer une révolution.
Gagner la bataille de la communication
Le 26 mai prochain, le député des Bouches-du-Rhône entend sortir les moyens pour faire trembler Emmanuel Macron du haut de sa tour de "Jupiter". Il a appelé, dans l'après-midi de samedi, le peuple "rebelle" de France à déferler dans les rues pour signifier son mécontentement. Un mot d'ordre qui devrait être relayé par certains syndicats dont la CGT, ou encore des responsables politiques de gauche comme Hamon et Besancenot.
Le « président des riches », c'est entre autres, l'un des arguments de que ce nouveau front de contestation espère capitaliser pour mobiliser. Et déjà parmi les Insoumis, on marque l'espoir d'être suivi par du monde. Les organisateurs de la fête à Macron n'ont d'ailleurs pas hésité à poser la formation d'extrême gauche comme une alternative crédible en cas de repli de l'Exécutif.
Tout miser sur la convergence des luttes
La convergence des luttes, le leader de la France Insoumise l'appelle de tous ses voeux depuis de l'automne dernier. Un mouvement de contestation suffisant massif qui donnerait à l'opposition de tenir tête à l'Exécutif parce que marqué par l'agrégation de toutes les colères nourries par le peuple français.
Seul problème, depuis des mois qu'il l'exprime, ce seul mot d'ordre de la France Insoumise n'a pas vraiment suffi à rassembler. Désormais, c'est sur le souffle de la grogne dure déclenchée par les revendications des cheminots de la SNCF en fin mars, que l'élu de Marseille compte pour voir la révolte contre les réformes du gouvernement se mettre enfin en marche.