Emmanuel Macron réunit les parlementaires en Congrès ce lundi 9 juillet à 15 heures, afin de rappeler le cap de l'action que l'Exécutif souhaite défendre durant le quinquennat. Un rendez-vous que le président de la République a voulu annuel, et qui devrait lui permettre de rétablir une part de confiance avec les élus de la nation.
Il faut dire qu'avec la montée annoncée de la défiance dans les récents sondages, l'intervention du président de la République est tout particulièrement attendue. Une heure devant les élus pour tenter de convaincre à travers un discours aux allures de politique générale depuis le château de Versailles.
Ses mots ne manqueront certainement pas d'alimenter les débats dans la sphère politique à ce moment charnière de son quinquennat.
Alors, depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron consulte beaucoup pour peaufiner au mieux le message qu'il compte faire passer à la nation. L'Élysée a souhaité à cet effet ménager la surprise en se refusant à toute communication sur les éléments de son intervention. Une chose est certaine, il fera l'éloge de son bilan pour attester de l'action permanente de l'Exécutif.
Un état des lieux affiché
C'est donc une nouvelle promesse de campagne tenue pour Emmanuel Macron qui s’était engagé à toujours faire état de l’avancement des chantiers opérés durant son mandat s'il était élu.
Son intervention devrait être suivie d'un débat entre les groupes, sans vote final, confirmant la tendance de sa première allocution à Versailles, le 3 juillet 2017.
Et dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on estime tout d'abord que l'événement servira à montrer que les réformes sont exécutées conformément aux promesses de campagne.
L'opportunité sera aussi donnée de faire taire les politiques qui tirent à boulets rouges sur lui pour avoir fait passer le mondial de football avant le plan pauvreté peaufiné depuis plusieurs mois par la ministre de la Santé et de la Solidarité, Agnès Buzyn.
Tenir le cap
A Versailles, Emmanuel Macron entend surtout beaucoup s'attarder sur l'avenir de la France.
Car de l'avis d'un conseiller de l'Elysée, les réformes ne devraient certainement pas s'arrêter. Le président de la République devrait ainsi aborder la question de l'épineux chantier des retraites, de même que la réforme de l'audiovisuel et le futur projet de loi sur le sensible sujet de la bioéthique.
La séquence devrait permettre au tout jeune chef de l'État de réitérer le cap qu'il souhaite donner à la France. L'occasion peut-être de marquer les esprits et faire oublier les tensions connues ces dernières semaines. Le Congrès sera en tout cas boycotté par les élus de la France insoumise, ainsi qu'une petite partie des parlementaires des Républicains.