« Il n' y'a pas de doute je suis l'élu du peuple camerounais! Il reste comme je l'avais dit, à le prouver », déclare Cabral Libii, candidat du parti politique d’opposition UNIVERS, sur sa page Facebook.

Après 48 heures du déroulement du scrutin présidentiel, les conflits d'opinions post-électoral font déjà des éclats, au regard de cette sortie de Cabral Libii ce lundi 08 octobre 2018.

Selon ses autres déclarations, le vote a été perturbé par de nombreuses irrégularités, en dépit des mesures prises pour garantir la sécurité du scrutin. "Les irrégularités auront été manifestes, tels que le refoulement des représentants, bourrages, absence de nos bulletins dans les centres de vote, violences physiques, absence de noms sur les listes", dénonce le candidat investi du parti UNIVERS.

"J’ai marqué le penalty"

Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto, a lui aussi fait une sortie médiatique lundi 8 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun pour annoncer sa victoire : « J'ai reçu une mission, de tirer le penalty, je l'ai fait avec succès ».

Selon les premiers décomptes partiels, relayés par des militants d'opposition du MRC sur les réseaux sociaux, il fait état que leur leader est arrivé en tête, dans plusieurs bureaux de vote de Yaoundé et Douala. « Les scrutateurs et représentants du MRC ont détecté de multiples cas de fraude orchestrée par le RDPC parti au pouvoir », dénonce le professeur Maurice Kamto.

Le hors la loi

Les autorités gouvernementales ne sont pas restées sans réagir, à ces provocations ou incitations à la révolte, venant de ces opposants.

Le premier à monter au créneau est le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bacary. « La déclaration de Maurice Kamto est illégale, on ne peut pas vouloir gouverner le Cameroun et se mettre en travers des lois de ce pays », affirme le porte parole du gouvernement.

Grégoire Owona s’est aussi offusqué. Le ministre du Travail et secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a traité Maurice Kamto d’insolent en raison de son invitation adressée à Paul Biya, président sortant de cette élection.

Tout au long de la campagne, Maurice Kamto a réalisé environ douze meetings dans tout le pays depuis le lancement de son parti en 2012. Tandis que le RDPC a tenu ses meetings dans les 360 arrondissements que compte l’état du Cameroun.

Un acte politique

selon les observateurs de la scène politique camerounaise, la déclaration du candidat à la présidentielle Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est un acte politique et légal.

« Il n'a violé aucune loi républicaine. cet un acte politique de revendication d'une victoire est reconnu sur le plan juridique. de plus le code électoral permet à tout candidat d'être en possession des résultats après le dépouillement des votes », confirme un juriste camerounais.

Dans moins de deux semaines, les résultats de l'élection présidentielle de 2018 seront publiés par le Conseil constitutionnel.