Tout était prêt : les journalistes, la classe politique, les citoyens français...Tout le monde attendait impatiemment le ou les noms des nouveaux ministres et puis...rien. Edouard Philippe qui était arrivé à l'Elysée mardi matin devait remettre sa démission mais tout cela n'est pas arrivé, déclenchant une petite insurrection particulièrement dans l'opposition. Il faudra désormais prendre son mal en patience, une semaine après la démission de Gérard Collomb, pour connaître le futur gouvernement. L'Elysée a expliqué que cela attendrait le retour d'Emmanuel Macron actuellement en Arménie.

Pas de remaniement avant vendredi soir

Alors que l'exécutif connaît une nouvelle crise avec ce report du remaniement, celui-ci devra attendre vendredi soir voire samedi pour avoir lieu. En effet, aucune décision ne peut être prise en l’absence du président de la République. Ce dernier est actuellement en Arménie jusqu'à vendredi. Emmanuel Macron assistera à l'ouverture du 17ème congrès de la Francophonie, congrès qui doit voir se concrétiser la nomination d'un nouveau secrétaire de l'organisation internationale de la Francophonie. Le Président sera aussi convié à écouter un concert hommage à Charles Aznavour, natif du pays.

Toutes ces réunions, ces congrès, ces entretiens avec les membres de la vie politique arménienne vont bien évidemment mettre en suspens la question du remaniement ministériel.

Impensable d'annoncer les nouveaux entrants au gouvernement sans la présence sur le territoire national du président de la République, ce qui donnerait une image d'un Président qui regarde cela de loin, un Président qui ne se sentirait pas concerné.

Remaniement : un exercice compliqué

Cet agenda permettra tout de même à l'exécutif de souffler et de prendre son temps.

Le président de la République veut "prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d'une équipe cohérente et de qualité au service des Français." a indiqué le Palais de l'Elysée. Mais sous couvert d'un "professionnalisme", le remaniement est aussi compliqué par les nombreux refus auxquels doit faire face l'exécutif.

Selon Franceinfo, pas moins de cinq personnes auraient refusé le poste laissé vacant par Gérard Collomb et dont Edouard Philippe assure l'intérim.

L'exécutif semble avoir du mal pour trouver le candidat idéal. Certains semblent pourtant intéressés par le poste comme Christophe Castaner qui aurait mis sa démission sur la table s'il n'obtenait pas ce poste selon Libération.