Ce samedi 22 décembre, Emmanuel Macron a, depuis N'Djamena, appelé une nouvelle fois au calme en France. Très attentif au mouvement des "gilets jaunes" qui secoue l'Hexagone depuis cinq semaines, le président de la République a déclaré que désormais l'ordre, le calme et la concorde avaient vocation à régner sur l'ensemble du territoire national.

Il faut dire que depuis plus d'un mois, le gouvernement vit au rythme de la mobilisation des "gilets jaunes" ! Et si depuis deux semaines, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est montré relativement efficace à contenir les débordements de violences en marge des manifestations, Emmanuel Macron invite désormais tous les parties prenantes de la crise à l'apaisement.

Une sévérité judiciaire implacable

Répondant à une interpellation de BFMTV sur les débordements ayant pris le pas sur l'acte 6 des "gilets jaunes", le chef de l'Etat a fait savoir qu'il s'était tenu informé de l'évolution des choses tout au long de la journée ! Il a notamment indiqué que les "réponses judiciaires les plus sévères seront apportées" à ceux qui se feraient les auteurs d'actes de violences et de dégradations.

Une posture qui sera assumé ce dimanche matin par le Premier ministre Edouard Philippe pour qui il est absolument "hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l'objet d'une condamnation unanime et de sanctions pénales". Agression de policiers à moto sur les Champs-Elysées à Paris, chant antisémite entonné par des manifestants réunis au quartier de Montmartre, prises à partie de journalistes sur divers points de mobilisations, rien ne sera mis de côté a tenu à insister le chef du gouvernement monté au front.

La main toujours tendue de l'exécutif

D'un autre côté, Emmanuel Macron estime que la France a désormais besoin d'unité et de dialogue afin de faire retomber les divisions et soulever un "engagement sincère pour des causes collectives fortes". Ainsi, lors de son allocution de samedi devant les troupes français implantées au Mali, il avait tenu à mettre en avant le"courage" et la "fraternité d'armes" des soldats.

Une fraternité et un courage dont le locataire de l'Elysée espère bien pouvoir s'inspirer pour remettre sur les rails ses ambitions de transformation profonde de la France. La main est donc une fois encore tendue par l'exécutif aux différents acteurs de la scène publique invités à prendre à bras le corps leur responsabilité pour une sortie par le haut de la crise. Le débat national mis sur la table par Emmanuel Macron devrait ainsi permettre d'apporter des réponses concrètes au désir de renouveau vivement exprimés par les Français.