Emmanuel Macron s'exprime ce lundi soir devant les Français ! Objectif affiché, calmer la grogne sociale qui secoue l'Hexagone, depuis bientôt un mois maintenant, avec le mouvement des "gilets jaunes". Une prise de parole très attendue pour annoncer un certain nombre de mesures sociales appelées à accompagner la machine réformiste du quinquennat.

Il faut dire que les Macronistes sont à la recherche d'une porte de sortie à la crise dans laquelle ils sont enlisés depuis quatre samedis ! Et déjà, comme paralysées avec eux, certaines grosses réformes du mandat touchant au modèle social, telles que l'assurance chômage et les retraites, ont du mal à se projeter vers l'avenir.

Du plomb dans l'aile pour l'assurance chômage

Alors qu'il avait jusqu'ici eu devant lui un véritable boulevard pour conduire les réformes, le gouvernement peut connaître un sérieux coup d'arrêt avec les "gilets jaunes" ! En effet, avant le recul affiché sur la taxe carbone, les ministres ont déjà fait passer sous le tapis un certain nombre d'autres mesures.

C'est le cas notamment de la vignette poids lourds, ou encore des ordonnances sur la loi alimentation. Mais pas seulement ! Car aujourd'hui, ce sont aussi les négociations sur l'assurance chômage qui menacent de déboucher sur une impasse. Les syndicats et le patronat ont entamé, fin octobre, les discussions pour résorber le colossal déficit de l'Unedic.

Problème, la séance de travail initialement prévue mardi prochain vient d'être reportée sur la base du "contexte global". Des débats bien mal partis d'ailleurs, avec un patronat déjà disposé à réduire les indemnisations des chômeurs.

Les discussions autour des retraites décalées

De plus, les réunions de travail sur les retraites connaissent également leurs lots de ralentissements !

Les entretiens bilatéraux avec les dix organisations concernées ont été repoussés au 7 janvier au lieu du 17 décembre, avec sur la table, des échanges sur les conditions d'ouverture des droits et les carrières longues.

Pas de changement de cap, plaide Jean-Paul Delevoye qui dévoilera ses préconisations avant juillet 2019, même si dans le fond, il reconnaît qu'il faudra manœuvrer avec doigté.

Rappeler ainsi que le projet vise à "répondre à un certain nombre d'angoisses exprimées" par les Français depuis des mois. D'autres sujets restent toutefois dans le flou : c'est le cas de la réforme constitutionnelle, du débat sur la PMA, et du cadrage du culte musulman. Dans la majorité, on espère "bouger" car de l'avis d'un député LREM, "soit on est Macronistes jusqu'au bout et on prend des risques, soit on est morts."