Le pacte sur les migrations ou encore pacte de Marrakech a été adopté ce lundi matin 10 décembre 2018 en présence de 159 pays, par le secrétaire d'Etat au nom de la France, mandaté par Emmanuel Macron. Le but de ce pacte est de renforcer la coopération entre les pays afin que la migration soit plus sûre, régulière et bien évidemment ordonnée. Bien que ce pacte soit non-contraignant, de nombreux pays comme les Etats-Unis, Israël, la Bulgarie ou encore la Belgique et l'Italie ont refusé de prendre part au pacte. Au total, 15 pays se sont prononcés contre ou incertains sur l'adoption de l'accord par leur pays.

Pacte de Marrakech : un accord controversé

Le pacte de Marrakech est un accord écrit sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Comme le précise le texte, ce pacte souhaite favoriser "la coopération internationale en matière de migration entre tous les acteurs compétents". Néanmoins, ce texte ne plaît pas à tout le monde et ces derniers le font savoir. Ainsi, en Belgique, la coalition gouvernementale a explosé suite à l'annonce du Premier ministre qui a affirmé qu'il se rendrait à Marrakech pour signer le pacte. Au Canada et particulièrement à Ottawa, des manifestations ont opposé pro-migrants et membres de l'extrême-droite.

En France aussi, le Pacte qu'a signé le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne ne fait pas que des heureux, Marine le Pen en tête.

Cette dernière a été accusée par le secrétaire d'Etat de propager des "fakes news" à propos de ce traité. La présidente du Rassemblement National dénonce un pacte "immigrationniste en catimini". De nombreux gilets jaunes se sont aussi dits opposés à cet accord.

Le contenu du Pacte de Marrakech

Le Pacte de Marrakech est un accord non-contraignant visant a réguler l'immigration et surtout à mieux l'organiser.

Le pacte confirme le "droit souverain des Etats de définir leurs politiques migratoires nationales et leur droit de gérer les migrations relevant de leur compétence, dans le respect du droit international." De plus, le texte définit 26 objectifs pour les pays ayant ratifié le texte.

Ces objectifs recouvrent plusieurs domaines comme le développement durable, les droits de l'Homme ou encore la souveraineté nationale et la coopération internationale.

Il veut par exemple limiter la rétention administrative, affirmant qu'elle doit être utilisée en "dernier ressort" ou encore associer les états aux corps intermédiaires comme les syndicats afin d'avoir une meilleure vision du marché du travail. Enfin, autre mesure, le délai de traitement des obtentions de visa devrait être raccourci.