Née des discussions entre "gilets jaunes" ces derniers jours, l'idée d'un rassemblement à Bourges a pris un ampleur considérable. Désignée comme le «centre de la France» sur un plan strictement géographique, la ville est déjà perçue tel un symbole fort pour une contestation renforcée de l'exécutif. Et déjà, l'appel a été relayé par des personnalités très suivies du mouvement.
Il faut dire que depuis quelques semaines, la mobilisation des "gilets jaunes" vire véritablement au bras de fer avec le gouvernement ! La dernière poche de manifestants réunis sur les ronds points tentent tant bien que mal de trouver la formule la plus originale pour maintenir la pression sur le président de la République Emmanuel Macron, en ce début d'année qui s'annonce décisif.
Un point de ralliement symbolique
En effet, à l'occasion de l'«Acte 9» du mouvement prévu ce samedi 12 janvier, les "gilets jaunes»" se sont curieusement donnés rendez-vous à Bourges ! Cette ville de 70 000 habitants dans le département du Cher est connu pour être le centre géographique de la France, et constitue une destination symbolique plus marquée pour certains que des rassemblements violents à Paris.
Sur Facebook, ils étaient plus d'une dizaine de milliers à afficher leur intérêt pour la mobilisation, avec plus de 2000 personnes déjà inscrites pour y participer. Un succès qui peut s'expliquer par un relais massif de personnalités du mouvement comme Priscillia Ludosky, à l'origine de la pétition contre la hausse des prix du carburant.
Impossible toutefois de savoir si l'appel sera largement suivi avec des invitations à manifester qui restent focalisées sur Paris.
La préfète du Cher sur le qui-vive
Du côté de Bourges, la préfecture du Cher notait jeudi avoir échanger avec des organisateurs de rassemblements ! Et si la situation reste très incertaine pour samedi, le point de ralliement est pour l'instant fixé à l'extérieur du centre historique, place Seraucourt d'où le cortège partira, même si des informations jusque-là disponibles, il ne devrait pas circuler au cœur de la ville.
Rien n'est néanmoins acquis, alors que les précédentes mobilisations à travers l'Hexagone ont souvent donné lieu à des itinéraires totalement différents au niveau de l'action. Et si une cellule de crise a déjà été mise en place pour gérer la journée de samedi, la préfète du Cher Catherine Ferrier indiquait ce vendredi que tout rassemblement illicite au centre de la ville serait interdit.