Mis en route à l'initiative d'Emmanuel Macron, le Grand débat national s'est achevé le vendredi 15 mars. Tous les regards sont désormais tournés en direction de l'exécutif où on planche en ce moment sur le moyen d'y apporter des conclusions pour moins satisfaisantes. Moyen de contribution privilégié dans les métropoles comme Lyon, la plateforme en ligne a, elle aussi, rendue son bilan.

Il faut dire que l'analyse dressée par BFM-TV vendredi laissait apparaître une participation assez disparate sur l'ensemble du territoire national. Certains départements affichaient des chiffres peu reluisants, tandis que d'autres témoignaient d'un engouement considérable des citoyens.

Ce sont en tout cas "1 818 365 contributions" qui étaient enregistrées sur le site officiel vendredi soir.

Des chiffres rendus publics par les équipes techniques du Grand débat. Selon elles, 490 662 des contributions apportées par les personnes enregistrées ont été des réponses aux différentes questions ouvertes disponibles sur la plateforme en ligne. Un bel indice de la volonté des Français de s'exprimer largement sur les sujets qui se retrouvent au centre de leurs préoccupations.

Fiscalité et dépenses publiques en tête de proue

Au nombre des nombreuses questions abordées, on retrouve ainsi une bonne partie, 33,5% sur le thème de la fiscalité et des dépenses publiques. Vient ensuite la transition écologique qui a occupé jusqu'à 26,9% des propositions de citoyens.

Quant aux sujets de la démocratie et de l'organisation des services publics, ils se situent respectivement à 19,9% et 19,7% des contributions.

Pour ce qui est de la suite de l'exercice inédit en France, le site internet du Grand débat restera encore ouvert quelques jours afin de recevoir le compte-rendu des toutes dernières réunions publiques.

Le service presse assure d'ailleurs que l'ensemble de ce flot massif de participation fera l'objet d'une restitution clairement rendue publique. Histoire de faire montre d'une certaine transparence.

Les Français sceptiques sur la suite

Pourtant, beaucoup émettent des doutes quant à la finalité du processus qui devrait s'achever à la mi-avril.

Ils sont même 68% de Français à penser que le Grand débat n'atterrira sur aucun projet de mesures véritable utile pour le pays, selon un sondage paru sur France info ! Néanmoins, ils restent huit sur dix, à vouloir que la démarche initiée par le chef de l'Etat puisse se reproduire à l'avenir.

En attendant, l'exercice entre dans la séquence des conférences citoyennes équitablement reparties entre les 13 régions de France. Des personnes tirées au sort y sont appelées à débattre des différentes propositions qui sont remontées du terrain, afin d'apporter une synthèse à l'exécutif. Emmanuel Macron pourra alors rendre son arbitrage et faire l'annonce de sa vision aux Français.