La justice a rendu son verdict ce mercredi 13 novembre au sujet de la deuxième demande de mise en liberté de Patrick Balkany depuis son incarcération à la maison de la Santé. Après avoir pourtant jugé recevable la requête du maire de Levallois, la cour d’appel de Paris a finalement rejeté les arguments de celui qui a été condamné à 5 ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale.

La case prison qui s'éternise

Il faut donc croire qu'à contre-sens des espérances d'Isabelle Balkany, le calvaire judiciaire de son époux est loin d'être terminé. Si la cour d’appel avait en effet estimé que cette nouvelle demande de mise en liberté était "recevable" sur la forme, le fond du plaidoyer de Me Eric Dupont-Moretti n'aura pas convaincu une justice partie pour être ferme.

Par ailleurs, la crainte émise par l'édile de 71 ans, qui se voit déjà "obligé de rester au trou" jusqu'à la tenue de son premier procès en appel prévu le 11 décembre, ne changera rien du tout à la décision.

Une situation qui a eu le mérite de "sidérer" les avocats de la défense pourtant persuadés de pouvoir obtenir un peu de répit à leur client. La raison pour cette décision se justifierait par le fait que la même cour avait fait droit à la toute première demande de mise en liberté de Patrick Balkany, faisant suite à sa condamnation à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate et dix ans d’inéligibilité. Et cela, même si sa mise en liberté conditionnelle était assortie du versement préalable d’une caution de 500 000 euros et d’un contrôle judiciaire particulièrement strict.

Les Balkany à court d'options

Plus de doutes, le très apprécié maire de Levallois en a encore pour un moment en prison, même dans la mesure où il aurait réuni la caution exigée par la justice. Pour rappel, une cagnotte avait été lancée à cet effet par une association de la ville qu'il administre depuis trente ans, mais celle-ci n'a récolté pour l'heure que quelques 50 000 euros.

Un véritable flop que n'a pas manqué de déplorer la maire par intérim, Mme Balkany, notant au passage qu'elle n'avait pas réussi à trouver une banque pour héberger le compte de l'association de soutien.

Désormais, les options pour Patrick Balkany sont assez minces. Néanmoins, s'il le souhaite, il peut à nouveau déposer une demande de mise en liberté, visant la deuxième condamnation dont il a été l'objet et qui lui impose cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec en prime un nouveau mandat de dépôt daté du 18 octobre.

Dans la mesure où l'élu encarté Les Républicains serait maintenu en détention, son nouveau procès pour blanchiment prendra cours dans les cinq mois qui viennent, selon les délais de procédure en vigueur.