Aucun doute à avoir, le sondage Ifop tombé dans le JDD ce dimanche 19 janvier n'augure rien de bon pour La République en Marche dans la capitale. A Paris, la maire socialiste sortante Anne Hidalgo est toujours donnée largement en tête dans les intentions de vote avec 25% des voix, tandis que le candidat désigné par le parti macroniste peine désormais à quelque 15% en troisième position derrière Rachida Dati.

L'ancienne garde des sceaux opère une belle remontée, loin du catastrophisme qui avait saisi la droite au sortir des européennes de 2019.

Les Marcheurs à la ramasse

Mais, qu'a-t-il bien pu se passer sept mois après l'énorme triomphe des marcheurs dans la capitale française ? Eux qui avaient pourtant réussi à engranger quelque 32% de votes lors des élections européennes au terme d'une campagne pourtant bien mal embarquée. En un mot, la division, que rien ne semble plus désormais pouvoir contrer, tant les divergences de sensibilités se sont exprimées ces dernières semaines sur la place publique. Même si en politique, rien n'est jamais garanti ou figé à l'instar de la candidature dissidente de Cédric Villani.

Toujours crédité de 13% depuis l'annonce de sa participation à la course pour la mairie de Paris, le mathématicien n'a jamais vraiment réussi à décoller, lui qui pensait pouvoir amener la ferveur avec lui. D'ailleurs, pas plus que son camarade marcheur qui, après avoir longtemps stagné à 19%, cède désormais sa place de concurrent numéro un à Anne Hidalgo à la droite classique. Une situation qui nourrit les inquiétudes au QG de LaREM où on a toujours espéré que les nombreux ralliements à la liste du parti présidentiel finissent par payer.

La droite, retour ou nouveau bluff ?

Aucune dynamique favorable à Benjamin Griveaux, qui pointait pourtant un temps durant en favori dans la course pour conquérir l'hôtel de Ville parisien.

La séquence pourrait ainsi faire bouger les lignes dans les prochaines semaines, avec la candidate investie par Les Républicains propulsée en première dauphine à 19%. D'autant que jusque-là, le maire sortant du 15e arrondissement Philippe Goujon (LR) s'était toujours clairement donné la possibilité de pouvoir voter pour le marcheur le mieux placé pour faire tomber Hidalgo.

Simple sursaut ou début d'une dynamique comparable à l'effet Bellamy des européennes ? Difficile d'être fixé avant de voir l'information confirmée par de nouvelles enquêtes d'opinion. Ils ne sont en tout cas pas nombreux les responsables politiques qui auraient misé sur une percée de la très tranchante Rachida Dati après la très mémorable débâcle subie en mai dernier. Attention toutefois à ne pas trop s'emballer à l'image d'une campagne européenne dont le résultat s'était, au final, révélé être le plus déplorable de l'histoire de la droite républicaine.