Face à la pandémie liée au coronavirus, le président de la République française Emmanuel Macron s'est exprimé ce lundi 13 avril. Si lors de sa première prise de parole, il avait eu un ton très martial en employant à six reprises le mot "guerre", le chef de l'Etat à cette fois-ci eu un discours beaucoup plus modéré, optimiste et porteur d'espoir. Il a reconnu que la France n'était pas assez préparée pour faire face à ce genre de situation d'urgence, il a tout de même prolongé de 4 semaines le confinement.

Selon lui, un déconfinement sera possible à partir du 11 Mai. Selon le ministre Christophe Castaner, cette date est un "objectif" mais pas une "certitude", a-t-il déclaré ce mardi 14 avril. Les pays d'Europe sont sur la bonne voie pour sortir de la crise sanitaire sans en avoir terminé pour autant. Les dernières informations.

Coronavirus : un retour à la normal qui n'est pas pour demain

Le chef de l'État a consulté et échangé avant de fixer une date de sortie de confinement au 11 mai. Cette date résonne dans l'esprit des Français comme la date de la libération, celui d'un retour à une vie comme avant.

Néanmoins, Emmanuel Macron a aussi annoncé que les Français devraient aussi se montrer disciplinés et respecter les règles de confinement mises en place. Dès le lendemain, le ministre de l'Intérieur s'est lui montré beaucoup plus mesuré face aux déclarations du président de la République.

"Ce qu'a annoncé le président de la République hier, ce n'est pas le déconfinement le 11 mai, c'est le confinement jusqu'au 11 mai. Le déconfinement, le 11 mai, n’est pas une certitude mais un objectif. Il y a des conditions pour que nous puissions déconfiner le 11 mai (...) C'est la discipline, la discipline de respect du confinement", a-t-il déclaré. Aujourd'hui, les différents membres du gouvernement communiquent avec les informations qu'ils ont en leur possession.

Aujourd'hui, le manque de connaissances sur le Covid-19 est tel qu'il est difficile d'avoir une vision précise.

Coronavirus : la réouverture des écoles, "tout sauf sérieux"

Au 11 mai, les écoles devraient à nouveau ouvrir leurs portes ce qui ne sera pas le cas d'autres lieux de vie comme les cafés, les bars, les discothèques ou les restaurants. Selon les retours et analyses d'experts, les enfants seraient moins exposés au Covid-19 d'où la réouverture des écoles. Néanmoins, dans le camp de l'opposition on juge cette mesure "tout sauf sérieuse". Selon, Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, il s'agirait d'une erreur (NDLR: de rouvrir les écoles) dont l'objectif numéro un serait, selon elle, de relancer l'économie au détriment des enseignants.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon, qui avait évoqué une santé fragile d'Emmanuel Macron face à la gestion de la crise du coronavirus, parle d'une "politique hasardeuse". Pour lui le risque de voir une deuxième vague arriver en France est tout a fait possible, a-t-il déclaré. Globalement, l'opposition réclame que plus de tests puissent être effectués avant de parler de déconfinement. La crise du coronavirus est loin d'être terminée.