Alors qu'il se murmure dans les couloirs de l'Elysée que de vives tensions existeraient entre Edouard Philippe, Premier ministre, et le président de la République, Emmanuel Macron, le premier nommé était ce mardi 28 avril devant l'Assemblée nationale. Lors de son intervention, il a détaillé son plan de déconfinement avec pour objectif une reprise d'une partie de l'activité à partir du 11 mai. Néanmoins, la crise sanitaire que nous traversons comporte de nombreuses inconnues. Dans son discours, le numéro deux du gouvernement a prononcé une phrase lourde de sens.
Le relâchement pourrait empêcher le déconfinement
« Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai ou nous le ferons plus strictement » a ainsi lancé le Premier ministre. Il faut dire que l'Hexagone, et plus généralement le monde, est loin d'être tiré d'affaire. Si la situation s'améliore et que le pic de la pandémie semblerait être passé, tout n'est pas rose, loin de là. Nos amis allemands, qui auraient géré la crise mieux que nous vont reprendre une phase de confinement après quelques jours de déconfinement. Comme le gouvernement l'avait indiqué, la vie d'avant n'est pas pour tout de suite, le coronavirus est encore présent.
Egalement, les Français semblent en avoir marre du confinement, ce qui peut se comprendre.
Un changement aussi brutal que soudain de nos habitudes n'est jamais facile. D'autres semblent en avoir rien à faire. En témoigne cette vidéo qui a choqué la Toile dans le 18ème arrondissement de Paris, où des gens ont volontairement décidé de ne pas respecter le confinement mais plutôt de danser dans les rues parisiennes. Dans son discours, le Premier ministre a rappelé que pour que le déconfinement se fasse, les Français devaient se montrer exemplaires.
Ce qui n'est pas toujours le cas : "Ces incertitudes doivent inciter tous les Français à la plus grande discipline d’ici au 11 mai et à lutter contre les risques de relâchement que nous sentons parfois monter dans le pays" .
Déconfinement : une décision prise à la dernière minute ?
De la Chine, aux Etats-Unis en passant par le Canada ou le Royaume-Uni et bien d'autres états, la situation est difficile à gérer et les décisions compliquées à prendre.
La crise sanitaire que nous traversons entrainera des changements dans nos attitudes, nos comportements mais aussi dans les grandes lignes des politiques. Les pays du monde ou presque ont montré leurs limites dans le milieu de la santé. On le voit actuellement, si la France a décidé de rouvrir partiellement les écoles, d'autres pays comme l'Italie ont annoncé que l'école ne reprendrait pas avant septembre. Dès lors, si le déconfinement est prévu pour le 11 mai prochain, le gouvernement ne rendra sa décision finale que le 7 mai et chaque département recevra ses directives. Certains pourraient connaitre un déconfinement stricte. Le gouvernement semble être fatigué de la gestion de la crise du coronavirus.