Selon l'homme qui murmure aux oreilles des présidents, la réforme des retraites ne serait pas une priorité en France. Cette déclaration, que l'ancien major de polytechnique a délivrée sur BFMTV, peut sembler surprenante. Mais dans les faits, pas tellement.

Des débats sur la réforme des retraites

Le 10 janvier 2023, le gouvernement Borne a dévoilé son projet de réforme des retraites. Or, ce projet divise totalement la société française. Pire, il instaure une fracture sociale dans le pays. Ainsi, la population active est totalement opposée à ce qu'elle considère comme une spoliation de ses droits.

Cette réforme vise à relever progressivement l'âge du départ à la retraite à 64 ans à l'échéance 2030. Le pays est vent debout contre cette idée et enchaîne grèves et manifestations. Or, au vu de la procédure suivie dans le cadre des débats parlementaires, il s'avère que l'exécutif envisage un passage en force, malgré le mécontentement de plus en plus évident du peuple français. C'est dans ce contexte que Jacques Attali a pris position sur les plateaux de TV le 13 mars 2023.

Les déclarations de Jacques Attali

Ce n'est pas la première fois que Jacques Attali donne son avis sur la réforme des retraites. Il convient de se rappeler que dès 2008, il avait proposé la retraite à points. Cette solution n'a cependant pas été retenue.

Le système actuel relève de la retraite par répartition. Or, lors de son interview, il vient d'indiquer qu'il estimait qu'il y avait des choses plus urgentes pour la France. Pour lui, il est opportun d'en finir le plus vite possible avec ce projet, dès lors que le pays a des défis bien plus importants à relever. L'écrivain et président de la commission éponyme en veut pour exemple l'état catastrophique du système de santé ou encore le manque de moyens de l'éducation nationale.

C'est ainsi qu'il a clairement indiqué que le temps manquait et que M. Macron ne devrait pas prioriser la réforme des retraites.

La solution de M. Attali

Bien entendu, l'économiste ne critique pas sans proposer lui-même une solution. C'est ainsi qu'il a évoqué sans ambage les 13 milliards d'euros qui, selon le gouvernement, feraient défaut si le système n'était pas réformé.

Ainsi, l'écrivain de 79 ans indique qu'il conviendrait d'imposer les milliardaires. Certes, par le passé, il avait indiqué son peu de confiance en l'imposition des superprofits. Néanmoins, selon les termes employés par celui qui a l'oreille du président, il préférerait chercher ces 13 milliards chez les super riches pour les injecter dans l'éducation nationale ou dans le système de santé. On ignore pour le moment si le Président de la République compte réagir aux déclarations de celui qui l'a si souvent conseillé.