A l'écoute de ce terme "APB" plus d'un étudiant aurait des frissons. En effet, le système d'admission en fonction depuis 2009 n'a de cesse d'être décrié depuis plusieurs années. Son objectif ? Répartir les étudiants dans les différentes filières post-bac selon une multitude d'algorithmes. Source de tensions pour les élèves et les parents, le logiciel pourrait cependant avoir encore quelques années à vivre. C'est ce qu'annonce le rapport du gouvernement dans son projet de réforme quant à l'accès au supérieur.
APB, une plateforme largement critiquée
La plateforme est à l'image de la "société robot" dans laquelle nous vivons. APB finalement ce n'est rien d'autre qu'une série d'algorithme pour décider du futur de bons nombre d'étudiants. Par ailleurs elle subit les critiques liées au fait que des étudiants ne trouvent aucune place en filière post-bac. Cette année on en compte quelques 3 700. Mais en réalité APB n'y est pour rien. Après tout le logiciel ne peut pas augmenter le nombre de places disponibles décidées par l'administration. En revanche la non sélection des étudiants peut être motif à discussion. En effet à cette période de l'année un tour rapide dans n'importe qu'elle fac permettrait à quiconque de constater à quel point certains amphis sont....
à moitié vide. Ainsi un élève depuis toujours motivé peut se retrouver sur le carreau après ne pas avoir été sélectionné dans une filière en tension.
Le gouvernement veut "humaniser" la plateforme
En réalité, aucune autre alternative au système APB n'est actuellement envisageable. La solution du gouvernement n'est donc pas de supprimer le logiciel mais de le rendre plus "humain".
La CNIL préconise ainsi de mettre la plateforme sous la surveillance d'un comité d'éthique dont le but est de "remettre de l'humain" en envisageant notamment des possibilités de recours pour tous les déçus. Les discussions à propos de cet nouvel objectif sont en cours. Il pourrait également être question de faire apparaître des écoles comme Science Po ou Dauphine qui jusqu'alors échappaient au système.
Même si cela ne les empêchera pas de sélectionner leurs étudiants comme le fait d'ailleurs une partie des filières universitaires ou préparatoires. Les lycéens en classe de terminal ainsi que leurs parents restent pour l'instant dans la plus grande des incertitudes quand au choix final qui va être adopté pour cette année. La forme définitive que doit prendre APB est attendue de manière urgente.