Présentement expérimenté en France comme antalgique pour le syndrome du colon irritable, un élément de la bactérie escherichia coli apaiserait les nerfs et les douleurs liées à la colopathie fonctionnelle.
Un médicament contre les douleurs intestinales
Vous avez déjà très certainement entendu parler de cette célèbre bactérie. L'escherichia coli, qui peuple le tube digestif de l'homme et des animaux à sang chaud.
Suite à des investigations sur le micro-organisme, des scientifiques de l'Inserm/Inra élaborent en ce moment un médicament antidouleur grâce à ce probiotique. Donné à des patients atteints du syndrome du côlon irritable afin de minimiser leur souffrance intestinale, ses bienfaits n'était pas encore manifestes. Les scientifiques avaient seulement à leur connaissance qu'une mutation spécifique ôte à l'escherichia coli son action probiotique. En mettant en parallèle les matières induises par la souche mutée et par la souche originelle, ils ont décelé chez la première souche un célèbre catalyseur du système nerveux : un peptide GABA couplé à un lipide.
Approuvant ainsi son aptitude à diminuer la sensibilité accrue des nerfs et la souffrance intestinale.
Un test médical sur une centaine de personnes et un brevet déposé
Plus de 100 patients malades du côlon vont bientôt subir des tests cliniques dans le but de tester l'efficacité du médicament. Les scientifiques ont d'ors et déjà déposé un brevet afin de développer le fameux médicament antidouleur.
Plus d'une personne sur cinq souffre de colopathie fonctionnelle
Les personnes atteintes du syndrome le savent, le problème se manifeste par des douleurs de l'intestin, des ballonnements et de vives douleurs à l'estomac. Elles peuvent être sujettes à des diarrhées fréquentes et/ou à de la constipation chronique.
Les symptômes s'aggravent sous l'effet du stress, et perturbent le quotidien. Il faut alors éviter certains aliments pour en privilégier d'autres, ce qui peut être un vrai parcours du combattant. Les gastro entérologues estiment que 15 à 30% des consultations émanent de personnes présentant ce trouble fonctionnel. Les femmes seraient bien plus concernées que les hommes (2 à 3%). Si le projet des chercheurs arrive à son terme on pourra alors parler d'un progrès scientifique non négligeable quand on sait que plus d'une personne sur cinq souffre du syndrome de l'intestin irritable.