On savait déjà que le risque de Cancer du col de l'utérus est plus important si une femme a de nombreux partenaires, et des relations sexuelles sans préservatif. En effet, le milieu bactérien intime doit rester stable, sans quoi il devient propice au développement de l'infection par certains papillomavirus qui entraînent les lésions précancéreuses du col. Il arrive pourtant que certaines femmes n'ont qu'un seul partenaire et que ce soit leur compagnon qui cumule plusieurs partenaires et la encore, la flore intime s'en trouve déséquilibrée...
Concernant les risques du cancer de la prostate, des études, à priori contradictoires, mènent néanmoins à des conclusions similaires. L’une d’elle, canadienne, laissait entendre que si un homme avait eu au moins 20 partenaires, son risque de cancer de la prostate diminuait. Oui, mais, l’auteur s'est finalement demandé si ce n’était pas le nombre d’éjaculations (et non le nombre de partenaires différentes) qui s'avérait protecteur contre le cancer puisqu'il apparaissait aussi dans l’étude, que le taux de cancer de la prostate est d’autant plus élevé lorsque les sujets n’avaient eu aucune partenaire… D'où la nécessité de se poser les bonnes questions et tirer les bonnes conclusions quant aux résultats d'une étude.
D'autres recherches confirme l'effet protecteur de l’activité sexuelle (qui aussi un effet anti-cancer chez la femme, notamment le cancer du sein, les femmes qui n'ont pas de rapport sexuel ont plus de chance d'avoir un cancer).
Une autre étude, à Washington cette fois, a été menée auprès de tous les hommes diagnostiqués sur une période de 3 ans. Après analyse des questionnaires des groupes (un groupe sain de 703 personnes et un groupe de 753 avec cancer, les deux groupes d'âge comparables) les auteurs ont pu tirer quelques conclusions significatives. Le risque de cancer de la prostate apparaissait directement proportionnel au nombre de partenaires sexuelles au cours de la vie. A l'extrême, ceux qui avaient eu plus de 30 partenaires étaient ceux qui présentaient les formes les plus agressives de cancer de la prostate.
Des études ont montré que l’indice de bonheur augmente lorsque l’on est fidèle
Bien entendu, la qualité de la relation peut ainsi évoluer vers plus de complicité et une meilleure connaissance du corps de l’autre.
Si l'appétit sexuelle est corrélé avec le taux de testostérone (aussi bien chez la femme que l'homme, même si celle-ci aura toujours un taux d'hormone inférieur, son déficit entraîne non seulement une baisse de la libido mais des risques de sclérose en plaque accrus), cette appétit serait plus bénéfique et investit sans risque auprès d'une seule partenaire stable. Une autre étude a fait passer un questionnaire à un groupe d’homme sur leurs pratiques sexuelles. Ensuite ils ont dû s’exprimer devant un groupe hostile. On sait que cette situation est une source de stress importante, à fort impact sur la tension artérielle. Il en résultait que les plus abstinents étaient les plus stressés (tension artérielle très haute) et ce sont ceux qui récupéraient le moins vite. Ceux qui avaient eu une relation sexuelle dans la semaine précédente sont ceux qui se sont avérés être les moins stressés et qui ont récupéré le plus vite. Mais il fallait que ce soit un rapport avec pénétration, la pratique masturbatoire ne donnait pas le même résultat.
De même les résultats étaient nuancés selon la qualité du lien et de la relation avec le partenaire, ce qui participe à stimuler les ressources, l’immunité et la santé mentale et physique.
Outre se prémunir des risques de cancer, préserver la confiance, être fidèle est une satisfaction et le réconfort d’être fidèle à soi. Pour Serge Chaumier, sociologue : « l’adultère [...] représente une trahison de soi-même. [...] l’image de soi et surtout le type de relation établi avec son partenaire en souffrent. ». Cela évite aussi le sentiment de culpabilité et le stress de mentir qui ne sont pas sans conséquence sur la santé.