Givors (Rhône) Dans son édition d'aujourd'hui, le Progrès publie un long papier, en terminant celui-ci par: "... Autrement dit, beaucoup de bruit pour une affaire qui n'en méritait certainement pas autant." Une forme d'auto-critique, à moins que le constat ne soit adressé à celui qui a levé le "lièvre", Mohamed Boudjellaba, conseiller municipal d'opposition (Construisons ensemble) qui, il est vrai, a sous le coude d'autres affaires, peut-être plus importantes ou embêtantes qu'une histoire de repas de Noël, pour le maire communiste, Martial Passi, la Municipalité et même l'Administration.

Ce même Mohamed Boudjellaba, homme de dossiers, est devenu adepte des comptes demandés au maire. Il conteste notamment la façon dont est arrivée, au poste de Directeur Général des Services, poste le plus haut de l'Administration communale, Muriel Goux. Pas n'importe qui, puisqu'elle n'est autre que la soeur... de Martial Passi. Dans une ville à forte immigration, le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) a changé la règle du jeu, en septembre 2015, concernant l'attribution d'un repas ou d'un colis aux habitants de plus de 65 ans. Le CCAS coupable ? Toujours est-il que le conseil municipal a entériné ce nouveau choix qui consistait à ajouter une possibilité, un chèque de 15 euros.

Pas à la place du repas, pas plus à la place du colis mais un troisième choix. Seulement voilà, la proposition ne concernait que le foyer Adoma. La raison invoquée, afin que les résidents puissent organiser leur propre repas à... Adoma! Question Vivre ensemble, cette décision peut surprendre. Le Progrès explique que la décision a été prise "afin de remédier au manque de participation des pensionnaires au banquet annuel...".

Mohamed Boudjellaba: "Une discrimination entre les personnes âgées de notre ville"

Peut-être une mesure aurait-elle pu être prise pour inciter les résidents d'Adoma à prendre part au repas annuel de tous les retraités. Le conseil d'administration du CCAS a corrigé le tir, le 2 juin 2016, proposant les trois choix à tous les Givordins qui peuvent y prétendre.

Dénonçant une "discrimination entre les personnes âgées de notre ville", Mohamed Boudjellaba avait saisi Jacques Toubon l'ex-Ministre, aujourd'hui Défenseur des Droits. Celui-ci a répondu en décembre 2016. Il estime notamment que les termes de la délibération de septembre 2015... "étaient susceptibles de constituer une discrimination au regard de l'origine et du lieu de résidence".

Le Défenseur des Droits met en garde Givors

Jacques Toubon affirmant aussi : "... en ce qu'ils semblent (NDLR: les termes) écarter les résidents du foyer Adoma, essentiellement d'origine étrangère de la possibilité de participer au repas...". Il demande également au conseil d'administration du CCAS et à la Municipalité de ne pas récidiver.

Certains (tous les ?) retraités de Givors n'ont pas compris qu'ils avaient une nouvelle possibilité. Se référant à Vivre à Givors de septembre 2016, ils ont choisi entre deux choix, dernièrement: le repas ou le colis.