Les faits se déroulent en mai dernier, deux hommes de 31 et 37 ans décident de passer une annonce sur Le bon coin, annonce qui promet la vente d'un véhicule pour 11000 €, dont 3000 € remis en liquide aux vendeurs.

Il s'agit d'une Arnaque, le but étant d'attirer un potentiel client, de lui prendre son argent et -évidemment- de ne pas lui remettre le fameux véhicule. Le plan est bien rôdé, on ne sait si les malfaiteurs ont déjà usé de ce stratagème pour délester des acheteurs de leur argent.

L'histoire aurait pu s'arrêter là, avec une énième plainte d'un acheteur malchanceux à la gendarmerie ou à la Police, si l'acheteur en question n'avait été lui-même un policier.

L'acheteur s'avère être un policier

Intéressé par l'annonce de vente du véhicule Peugeot 3008 pour 11000 euros, la victime prend contact rapidement avec les malfaiteurs. Rendez-vous est donc donné entre nos deux compères et le client dans l'Essonne, à Massy-Palaiseau afin de procéder à l'échange du véhicule, un Peugeot 3008. Peu de temps avant l'heure, le vendeur contacte l'acheteur afin de changer le lieu de la rencontre et de se retrouver à Ulis, soit une bonne dizaine de kilomètres du lieu initial, ce que le policier refuse, puis propose lui-même un autre lieu : à Bures-Sur-Yvette, à proximité de là.

Là les choses dégénèrent rapidement, le policier se fait asperger de gaz lacrymogène par un individu qui tente de lui voler sa sacoche avant de l'agresser avec un couteau.

La victime, un policier expérimenté de 40 ans, a sorti alors son arme de service et a décliné son identité avant d'essuyer une nouvelle attaque de l'individu, couteau à la main. Le policier a alors tiré un coup de feu en direction du sol, mettant son adversaire en fuite. Le policier n'était pas en service au moment des faits mais l'état d'urgence mis en place dans le pays autorise le port de l'arme en civil, une chance pour lui.

Une enquête rondement menée

La Sûreté départementale de l'Essonne a immédiatement ouvert une enquête, enquête minutieuse qui, après de longues recherches, a permis de remonter au Cybercafé d'où avait été postée l'annonce.

Les deux individus ont été interpellés par les forces de l'ordre et ont comparu devant le tribunal correctionnel d'Evry ce 6 juillet 2017. Ils ont demandé comme ils en ont le droit un ajournement pour préparer leur défense et leur jugement se déroulera le 14 août. D'ici là, ils restent placés sous contrôle judiciaire.