Jeudi, les concertations entre syndicats étudiants et le ministère de l’Enseignement supérieur prendront fin. Devrait en déboucher la nouvelle formule de la plateforme APB et l’introduction de nouvelles règles pour l’entrée à l’université. Au coeur des débats : les pré-requis.
Chez certains syndicats, cette proposition du ministère de l’Enseignement supérieur a provoqué une polémique. Ils défendent des études supérieures accessibles à tous sans conditions. Pourtant, cette solution pourrait régler le problème de la surpopulation à l’université. Ce qui ne semble pas si aberrant pour les plus de 5000 jeunes qui ont répondu au sondage de L’Etudiant.
Les jeunes plutôt favorables aux pré-requis
En effet, L’Etudiant a réalisé un sondage auprès des bacheliers et futurs bacheliers pour comprendre leurs positions sur les pré-requis. Et il en ressort que la majorité d’entre eux est plutôt favorable à l’instauration de pré-requis. 63,7% des sondés indiquent ainsi que pour l’entrée à l’université, des pré-requis pourraient en effet être mis en place par le ministère sans qu’ils s’y opposent.
Et ils vont même plus loin. Alors que les syndicats étudiants ont accepté de s’asseoir à la table des négociations, ils réclament des pré-requis à titre indicatifs. Ce à quoi une majorité des jeunes interrogés sont favorables (61,1%). Cependant, il faut noter que plus de 30% des sondés sont aussi favorables à des pré-requis obligatoires.
Les jeunes interrogés souhaitent également que les pré-requis soient définis au niveau national (70%) et certains souhaitent que les universités continuent de les définir elles-mêmes (20%).
Une mise à niveau avant l'entrée à l'université
Paradoxalement, les jeunes sont persuadés, en majorité, que l’université devrait être accessible à tous (63%).
Dans le cas où les jeunes accédant à l’université sans avoir le niveau, il est envisagé de proposer des licences en quatre ans ou alors une mise à niveau pendant les vacances (63%) et des MOOC durant l’année (71%).
Certains ont également réclamé que les procédures se passent durant l’été, après les résultats du Bac (58%). Une mesure qui avait déjà été envisagée mais les universités trouvent le timing trop serré pour organiser la rentrée.
Demain, les concertations entre syndicats étudiants et le minstère seront terminées. Elles permettront de poser les bases de la future orientation en études supérieures des lycéens via la plateforme qui remplacera APB. Reste à savoir à quoi elle ressemblera.
L'étude a été menée entre les 18 septembre et 12 octobre sur un échantillon de 5015 personnes.