Mercredi 25 octobre, le mensuel capital publie un article. Cet article intitulé “Les preuves qu’Anne Hidalgo avait un emploi fictif” parvient très vite aux oreilles de cette dernière. Cet article de Capital dénonce le fait qu’Anne Hidalgo aurait touché de l’argent du Ministère du Travail après 2001 alors qu’elle n’y travaillait plus. Elle aurait selon l’article touché près de 100 000 euros en deux ans.

Anne Hidalgo réagit !

Malgré les documents et témoignages constituant l’article, la maire de Paris souhaite porter plainte pour Diffamation, fait qui parvient à travers un communiqué officiel de la mairie de Paris mais également sur son Twitter personnel avec le message suivant : “Face à cette atteinte grave à mon honneur et à ma probité, j'ai décidé de déposer plainte pour diffamation.”

Philippe Eliakim, journaliste auteur de l’enquête assure pouvoir confirmer tout ce qu’il dit dans l’article.

Cependant la mairie de Paris répond très vite aux accusations. Selon un proche de la maire, "L'auteur de l'article est coutumier des attaques contre la mairie de Paris”. Effectivement il avait publié une enquête similaire en 2012 concernant Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris. A cette occasion, le magazine Capital avait été condamné par le Tribunal correctionnel pour diffamation.

Plusieurs médias sont sur le coup

Mais Capital n’est pas la seule publication à avoir creusé le sujet. En effet, Le Canard Enchainé s’emmêle à l’histoire en publiant un article le 8 novembre, confirmant les propos tenus par Philippe Eliakim mais surtout précisant les montants exactes qu’Anne Hidalgo aurait perçue à travers son emploi fictif.

Soit entre 2001 et 2003. Capital, maintenant doublement sûre de vouloir tenir leur propos, publie, lundi 13 novembre, un témoignage du vice-président de l'Autorité de la concurrence Thierry Dahan. Cet article s’intitule "Emploi fictif d'Anne Hidalgo : Le témoignage qui l'accuse". A travers un interview téléphonique, que Capital dit avoir enregistré, Thierry Dahan tient plusieurs propos qui permettent de confirmer le premier article du mensuel.

Le problème ? Le vice-président de l'Autorité pour la concurrence démenti ces propos dans un e-mail adressé à Philippe Eliakim l’après-midi même. Il se dit “scandalisé sur la forme comme sur le fond.” Il accuse Capital d’avoir et je citedéformé mes propos au point de leur faire dire le contraire de ce que je vous avais indiqué”. Il termine son email avec “Je vous demande également, sans espoir de succès compte-rendu de votre conduite présente, de bien vouloir rectifier votre article dans le sens du présent courrier.” Et en effet, alors qu’Anne Hidalgo a fait la même demande auprès du mensuel, ces demandes ont l’air d’être passées à travers les oreilles d’un sourd car la publication maintient jusqu’à présent ses propos et ne fais aucune modification sur les articles publiés.

C’est donc au tribunal que l’affaire se terminera. Anne Hidalgo sera défendu par son avocat Jean-Pierre Mignard. Reste à voir si la maire de Paris devra rembourser la somme qu’elle aurait touchée, verdict qui serait attendu par la plupart selon les médias ou si Capital sera condamné.