Déjà en 1992, 1700 scientifiques signataires du « World Scientists Warning to Humanity », une déclaration scientifique, plaidaient entre autres pour la diminution des gaz à effet de serre, pour la réduction de la déforestation et pour la défense de la biodiversité. Déjà, la situation était préoccupante et les scientifiques s’alarmaient de voir l’humanité exploiter la planète au-delà de ses limites. 25 ans plus tard, des efforts incommensurables restent à faire.

Exiger des mesures immédiates

Les responsables politiques ont parfois besoin de se faire remonter les bretelles…et si personne ne le fait, c’est la planète bleue qui en paiera le prix fort, et nous avec !

Les scientifiques, les personnalités, mais également les citoyens « ordinaires » doivent faire pression sur la classe dirigeante pour qu’elle se détourne de ses préoccupations économiques et s’intéresse davantage à l’environnement. C’est grâce à bon nombre d’actions collectives locales que la question de l’environnement peut devenir centrale.

Aussi, il est nécessaire de repenser nos comportements individuels, notamment en terme de consommation. On sait par exemple que consommer un fruit de saison produit localement nécessite 10 à 20 fois moins de pétrole que ce même fruit consommé hors-saison. A l'échelle mondiale, la modification des comportements individuels passe par la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté.

En effet, la pauvreté est terriblement destructrice pour l'environnement : dans l'urgence de (sur)vivre, la destruction environnementale est une nécessité qui s'avère renforcer la pauvreté sur le long terme. (J'évoquerai plus en détails la relation entre destruction de l'environnement et pauvreté/inégalité dans un autre article)

Même si nous avons beaucoup appris depuis 1992, les politiques gouvernementales n'ont pas suivi et la situation en est devenue urgente.

Des politiques environnementales ambitieuses, la transformation des comportements humains et la réduction des inégalités sont des leviers décisifs pour la préservation de l'environnement.

Le progrès passe par une pression citoyenne

De nombreux exemples montrent que nous pouvons faire avancer le statu quo lorsque nous agissons ensemble avec détermination.

Ce fut notamment le cas tout au long du 20ème siècle concernant le droit des femmes (obtention du droit de vote, du droit à l’avortement, investissement massif du monde du travail, etc.). Dans le domaine de la préservation de l’environnement aussi l’union et l’initiative font la force : des ONG ont déjà permis de réduire la déforestation dans certaines régions du globe. Et s’il est parfois difficile de croire en notre capacité à s’unir pour défendre une cause décisive, l’individualisme de notre société ne doit pas nous faire oublier que nous appartenons tous à une communauté unie : celle des Hommes. Et que nous devons protéger notre seul foyer : la planète terre.