Avant que la cour ne rende son verdict et condamne Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf à 20 ans de réclusion après quinze jours d'audience, la mère de Fiona été détenue à la prison de Lyon-Corbas. De sa cellule, la mère violente et toxicomane, qui avait fait croire à la disparition de sa petite fille alors que cette dernière était morte et enterrée, a écrit une lettre où elle explique vouloir se suicider pour "rejoindre sa fille".

Elle a fait l'objet d'un signalement pour comportement suicidaire avant la date de son procès en appel le 29 janvier 2018 où l'avocat général requiert 30 ans de réclusion criminelle pour la mère.

Que disent les experts ?

Deux experts psychologues se sont penchés sur le cas Cécile Bourgeon et sont du même avis : la maman de la petite Fiona n'est pas mythomane, elle est "caméléon". La jeune femme qui souffrent de "carences affectives" veut à tout prix être aimée et remplir le vide "d'amour, de drogues, et de grossesses". Très dépendante, Cécile Bourgeon est aussi bien accro aux produits stupéfiants qu'aux hommes.

Les experts la décrivent comme une femme "fragile et influençable, capable de tout supporter par amour". Comme un concubin qui frappe à mort ses enfants pour s'en débarrasser ? La mère, qui s'est fait retirer l'autorité parentale de ses deux autres enfants, donne l'impression de jouer un rôle de victime en plus d'être froide et agressive. "Il est difficile de savoir ce qu'elle pense vraiment", raconte un des psychologues qui décrit cette personnalité complexe.