Lors du mercredi 1er mai, plusieurs grands rassemblements avaient lieu partout en France remettant en cause le gouvernement et les dernières décisions d’Emmanuel Macron qui ne répondent en rien aux problèmes soulevés par la lutte des gilets jaunes. C’est à Paris que tous les regards se sont tournés puisqu’en marge de la manifestation des gilets jaunes se sont retrouvés à pénétrer dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Un événement flou

En fin d’après midi ce mercredi 1er mai, des manifestants appartenant aux gilets jaunes font irruption dans l’enceinte de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Les autorités arrivent sur place pour mener à bien l’évacuation. Les médias s’enflamment : pour eux il s’agit d’une attaque et pour certains d’une sauvagerie innommable. Pour le ministre de l’intérieur Christophe Castaner l’acte est indéniablement une attaque. Utilisant Twitter pour rapporter ce qu’il se passe, il écrit que les forces de l’ordre sont arrivées rapidement sur place pour résoudre au mieux le problème notamment pour sauver le service de réanimation et les patients présents. Des mots tout de suite approuvés par le président de l’assistance publique des hôpitaux de Paris qui rajoute que sans cette intervention « des drames auraient pu se passer ».

Mais très vite les personnes présentes à l’intérieur des faits relatent une toute autre version de l’événement.

Une version qui contredit celle des autorités. S'ils confirment qu’une dizaine d’individus ont bien forcé la barrière pour rentrer au sein du service de réanimation c’était avant tout pour se protéger des forces de l’ordre qui les encerclaient à l’extérieur.

Le ministre de l’Intérieur au coeur des critiques

En s’exprimant très rapidement sur la « prise de la Pitié-Salpêtrière », le ministre de l’Intérieur a tout de suite porté un jugement sur les gilets jaunes sans prendre en compte tous les événements.

Les témoignages affluent pour expliquer que jamais ils ne se sont sentis en insécurité à cause des gilets jaunes présents. Que la plupart étaient attentifs et faisaient en sorte de ne pas interférer avec le travail sur place. Certains manifestants expliquent que l’Hôpital étant proche du Crous, beaucoup n’ont pas fait attention et ont couru vers l’hôpital pour se protéger.

Pour le personnel présent, les choses se sont envenimées lorsque les forces de l’ordre ont pénétré à leur tour dans l’enceinte du bâtiment ce qui a poussé les gilets jaunes à reculer et pénétrer dans le service de réanimation. Les témoignages sont unanimes : à aucun moment le personnel hospitalier n'a été menacé par la présence des manifestants. A la lumière des nouvelles preuves, l’opposition et à sa tête Jean Luc Mélanchon demande des explications à Christophe Castaner. Pourquoi les forces de l’ordres ont pénétré à leur tour alors qu’il n’y avait pas de danger ? D’autant plus que l’hôpital n’a pas été dégradé comme le ministre l’a affirmé.

Ces derniers événements témoignent d’un manque de communication au sein du gouvernement mais surtout une mauvaise gestion des forces de l’ordre lors des manifestations.

S'il faut évidemment sécuriser pour éviter les débordements tout le monde s’interroge sur le manque de renseignements de ces mêmes forces de l’ordre au moment de leur intervention. Des réponses auxquelles Castaner n’a toujours pas donné de réponses.