Depuis quelques jours, la France plonge de nouveau dans le reconfinement. Les mesures prises par le gouvernement ont suscité la colère des petits commerces. Contraints de baisser le rideau, contrairement aux supermarchés, ces derniers lèvent la voix et éprouvent du mécontentement en évoquant une injustice. Une commerçante du Bas-Rhin, Véronique Weingarten, compte se faire entendre, en se lançant dans une grève de la faim pour exprimer sa colère.

Elle dénonce une injustice

Pourquoi les grandes surfaces ont-elles le droit d’ouvrir leurs portes ? Telle est la question que se posent les petits commerces en France, face à la mesure prise par le gouvernement.

La plupart des commerçants locaux contestent la fermeture de leurs enseignes, vu que les supermarchés peuvent continuer leurs activités librement. D’après Véronique Weingarten, la gérante d’une boutique de prêt-à-porter féminin à Blotzheim dans le Haut-Rhin, il s’agit d’une pure et simple inégalité de traitement. Selon elle, leurs articles méritent également d’être commercialisés, tout comme ceux des supermarchés. Elle réclame dans ce cas la réouverture de sa boutique. Sinon, elle demande l’interdiction de la vente des produits non-essentiels dans les grandes surfaces. Ces dernières continuent de vendre des chaussures, de la maroquinerie, des livres et de l’habillement.

Véronique Weingarten : une grève de la faim pour alerter les pouvoirs publics

Pour alerter les pouvoirs publics de cette injustice, Véronique Weingarten a décidé de procéder à une grève de la faim. Elle réclame haut et fort que ces mesures vont mener "vers la mort du petit commerce" et donc de sa boutique de prêt-à-porter qu’elle gère avec sa sœur et sa mère.

Le commerce de proximité ne mérite pas ce sort, selon elle. Et beaucoup d’autres commerçants de la ville de Blotzheim et d’autres villes françaises se plaignent également de la situation. La plupart d’entre eux affirment qu’ils réagiront si aucune mesure n’est prise d’ici quelques jours en leur faveur. Pour Véronique Weingarten, cette grève de la faim est déjà une sonnette d’alarme pour aviser les élus et les autorités publiques.

Elle espère que son cri sera entendu par "gouvernement, jusqu'à Monsieur Macron", déclare-t-elle à France Bleu.

'On respecte tous les gestes barrières et les mesures nécessaires'

La commerçante ne comprend pas la décision du gouvernement qu’elle considère comme "illogique." Elle a même interpellé le président de la République à se rendre dans sa boutique. De cette façon, elle veut faire comprendre aux pouvoirs publics qu’elle respecte toutes les mesures barrières indispensables pour éviter la propagation du Coronavirus. Véronique Weingarten est prête à tout faire jusqu’à ce qu’elle soit entendue. Une tente a été installée devant sa boutique et elle y reste toute la journée. Un lit est également disponible près de sa vitrine principale, à l’intérieur de son magasin pour pouvoir y dormir la nuit. Véronique Weingarten a demandé à son médecin traitant de suivre sa santé tous les jours pour qu’elle reste en bonne santé tout au long de sa bataille.