La série noire se poursuit au sein de la compagnie de transport ferroviaire SNCF. Depuis 2017 et jusqu’à présent, les employés se trouvent dans le désarroi total à cause d’une série de suppressions de poste qui observe une courbe ascendante. Des questions se posent : mon poste, mes fonctions seraient-ils maintenus pour la nouvelle année 2021 puisque le pays n’est pas encore au bout du tunnel quant à la pandémie de Covid19 ?
Quoi qu’il en soit, les dirigeants de la firme ferroviaire publique observent une méthode modérée et jouent plutôt et en priorité sur les employés en passe de partir à la retraite, en s’efforçant d’éviter toute forme de licenciement.
Perspectives d’effectifs en baisse légère
Les perspectives de 2020 ne sont pas reluisantes, et encore moins pour l’année 2021, en termes de ressources humaines pour la SNCF. Force est de constater que les effets de la crise sanitaire de Covid-19 continuent de frapper le secteur du transport ferroviaire notamment la société d’État SNCF du fait de la chute du nombre d’usagers.
Comme l’issue de la crise sanitaire demeure jusqu’ici aléatoire, la SNCF prévoit une continuité de suppressions d’emploi à raison d’une baisse légère des effectifs de près de 1 % pour l’année 2020 et entre 1 et 2 % pour l’année 2021.
Renommé par le Conseil des ministres de mercredi dernier dans ses fonctions de Président-Directeur-Général de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a répondu, lors d’un point de presse, aux questions cruciales qui se posent quant au sort et aux perspectives des ressources humaines de l’entreprise.
Baisse progressive des effectifs de la SNCF depuis 2017
Le PDG du groupe SNCF a rappelé que de fin 2017 à fin 2019, soit en 3 ans, quelque 7 000 emplois ont été supprimés au sein de l’entreprise.
L’effectif était alors passé de 159 700 à 152 700 agents. Les mouvements de grève dus à la réforme des retraites, la crise financière y était pour quelque chose. L’année 2020 n’en serait pas moins et après la grève du début de l’année, le lourd tribut de la crise sanitaire et du confinement ne permettent pas au groupe d’inverser la tendance.
Cependant, le PDG se veut rassurant en précisant « qu’il n’y aura pas de saignées brutales et que les choses se font de manière progressive ». La société table plutôt sur une mobilité interne et l’anticipation des départs à la retraite.
SNCF : timides recrutements en 2019
Le début de l’année 2020 a été caractérisé par un arrêt des embauches de cheminots, dans le cadre de la réforme ferroviaire observée par la SNCF.
En 2019, le groupe avait en effet embauché près de 4 000 agents CDI, soit un taux de 6,5 % de moins qu’en 2018. Le bilan de fin d’année 2019 fait état d’un net recul des recrutements de jeunes cheminots.
La crise sanitaire de Covid-19 a engendré une lourde perte de plus de 14 milliards d’euros rien qu’au premier semestre de cette année 2020. Un recul de 21 % du chiffre d’affaires semestriel du groupe. Toutefois, la nouvelle stratégie adoptée, et associée aux suppressions de postes devra réaménager le chiffre d’affaires de l’année 2021.