Le cyclone Gabrielle s'est formé "au large de la côte nord-est de l'Australie, dans la mer de Corail", avant de traverser le Pacifique Sud. Selon des sources officielles, le dernier bilan en Nouvelle-Zélande s'élève à quatre morts, 10 500 déplacés et 140 000 personnes privées d'électricité. Dans les zones dévastées, la crue des eaux a innondé les routes, coupé les communications et atteint les deuxièmes étages et même englouti des maisons. Les services d'urgence ont intercepté plus de 1 400 rapports concernant des victimes "injoignables" du fait de l'interruption du réseau de téléphonie mobile.
Trois hélicoptères ont été déployés dans la région de Hawke's Bay, durement touchée. Environ 300 personnes ont trouvé refuge sur les toits des habitations avant d'être évacuées par l'armée malgré une météo et des conditions très difficiles. Cet incident intervient alors que dans d'autres parties du monde, mère Nature a fait des siennes. La Nouvelle-Zélande est un pays insulaire d'Océanie situé dans le sud-ouest de l'Océan Pacifique. Elle est constituée de deux îles majeures, l'île du Nord et l'île du Sud ainsi que de 700 plus petites îles. Sa population était estimée à 5,1 millions d'habitants en 2022.
Surtout rester vigilants
Progressivement, le cyclone commence à s'affaiblir tout en poursuivant sa route vers le Pacifique Sud après avoir soulevé des vagues de 11 mètres et fait souffler des vents allant jusqu'à 140 km/h.
Les autorités ont averti mercredi 15 février que le danger n'était pas encore totalement écarté.
Dans la nuit du lundi 13 et mardi 14 février, des vents violents et des pluies torrentielles ont encore provoqué des inondations et des glissements de terrain sur l'île du Nord habitée par la majorité de la population du pays. Un pont a été endommagé près de Wairoa.
Rétablir d'urgence les communications
Les autorités s'attellent à dresser le bilan des dégâts, à héberger les déplacés dans les centres d'évacuation et à rétablir progressivement les services essentiels, électricité et moyens de communication prioritairement, dans les villes isolées durement affectées par les eaux de crue.
Le Premier ministre Chris Hipkins a qualifié Gabrielle "d'événement météorologique le plus important survenu en Nouvelle-Zélande durant ce siècle", l'état d'urgence national a été décrété dans le pays pour une semaine.
Après Irma, Katrina, Xynthia, voici Gabrielle
Gabrielle, Irma, Koguma, Gérard, Katrina, Jack, Ciara, José, Xynthia, Florence… Toutes portent un nom différent. Pour les mêmes conséquences.
Les deux principaux organismes, l’organisation météorologique mondiale (OMM) et en Europe, le service météorologique de l’Université ne "baptisent" pas toutes ces calamités "par hasard". Ces deux organismes nomment ces événements que dans le cas de catastrophes majeures, après que les vents ait dépassé la vitesse de 119 km/h, avec des pluies torrentielles. Elles doivent également s'avérer extrêmement compliquées à gérer.
Selon des règles préétablies, ces organismes météorologiques nomment les tempêtes avec des prénoms familiers pour que les populations les retiennent facilement.
L’OMM assure que des prénoms communs aident "à identifier les tempêtes dans les messages d’alerte, car les noms sont beaucoup plus simples à assimiler que les termes techniques".
Suivant cette même logique, l'OMM ne donne pas les mêmes prénoms aux catastrophes; "Gérard" pour la France, "José" pour les Caraïbes, "Koguma" pour le Japon.... Les années impaires commencent par un prénom féminin et les années paires par un prénom masculin. Lorsqu'un ouragan cause trop de dégâts ou "déferle" avec une violence inhabituelle, le service élimine le prénom en question de ses listes et classe la catastrophe en "exceptionnelle et hors normes".