Conscient des inquiétudes des Français sur le prix de l’électricité qui grimpe, Emmanuel Macron a fait une déclaration qui devrait réjouir tout le monde. Il a pris la parole pour expliquer son projet de reprendre le contrôle du prix de l’électricité dès octobre. Cette décision vient également après que l’opposition l’accuse de laisser les factures exploser.

Emmanuel Macron promet la maîtrise du prix de l’électricité

Face à l’inflation persistante et la hausse des prix de l’énergie qui affectent la vie quotidienne des Français, Emmanuel Macron a annoncé une bonne nouvelle : la reprise du contrôle du prix de l’électricité.

Le président français révèlera en octobre un plan permettant de rétablir et assurer des tarifs équitables aussi bien pour les ménages que les entreprises. En ce sens, le coût de l’électricité doit être en adéquation avec les besoins de compétitivité. Dans cette déclaration, le locataire des Elysées a expliqué : "nous pourrons véritablement annoncer des tarifs de l’électricité qui concilient cette compétitivité". Il souligne qu’il s’agit d’une issue qui permettra à la France de se mettre dans une situation favorable et compétitive au sein de l’Union européenne. C’est également une solution pour éviter l’importante hausse des prix de l’électricité comme en fin 2022. Pour mémoire, le mégawattheure était à 50 € en début 2021 et a grimpé jusqu’à 1000 € en été 2022.

Des tarifs proches aux coûts de production

Pour la reprise du prix de l’électricité, l’état français souhaite que les tarifs de l’électricité soient le plus proche possible des coûts de production.

C’est une alternative qui permet de protéger le pouvoir d’achat de chacun tout en stimulant la concurrence des entreprises dans le cadre de la réindustrialisation. Quant à l’EDF, elle réclame le droit de fixer les prix de manière plus autonome. Toutefois, cette entreprise renationalisée confirme son soutien pour la mise en place du nouveau cadre réglementaire qui lui ramène une opportunité qui valorisera sa production nucléaire.

Le financement des investissements importants dans le parc nucléaire et dans les énergies renouvelables devra être couvert. Ainsi, les visions du gouvernement et de l’EDF sont divergentes sur la méthode à suivre.

Un double bras de fer pour la France

Si le patron d’EDF veut que les prix de l’électricité soient plus élevés afin de rembourser ses dettes allant jusqu’à 65 milliards d’euros et financer ses projets, le gouvernement français qui est redevenu actionnaire à 100 % n’est pas du même avis. L’État se chargera de fixer les prix bas. Ainsi, les Français seront favorisés alors que ceci risque de fragiliser davantage EDF. Un bras de fer entre l’État et EDF serait ainsi prévisible. D’un côté, Emmanuel Macron devrait encore se mettre en accord avec l’Europe, comme le Portugal et l’Espagne qui étaient contraint de négocier pour obtenir des restrictions aux règles du marché européen.

Si la France veut se déconnecter des tarifs du gaz remettant en cause le marché de gros actuel, l’Allemagne n’a pas cette vision. Elle estime qu’il s’agit d’un système qui a permis d’éviter les black out. D’un côté, le renouvelable allemand n’est pas suffisant pour couvrir les besoins du pays.