En ce moment, personne n'épargne Didier Deschamps. À l'instar d'un certain Aimé Jacquet en son temps, le sélectionneur de l'équipe de France devient la cible privilégiée de ses détracteurs. Malgré un bilan qui reste positif à un an du Mondial (4 victoires, 2 défaites, 1 nul), son équipe de France en train de vivre le contre-coup post-Euro 2016. Le fond de jeu est moins lisible et l'équipe est moins efficace (1,78 but par match lors des éliminatoires, contre près de 3 l'année dernière).

La longue absence de Karim Benzema fait parler. Mais le natif de Bron reste mis en examen dans l'affaire de la sextape.

Un paramètre qu'il avait visiblement occulté lorsqu'il avait accusé Didier Deschamps d'avoir "cédé à une partie raciste de la France" pour ne pas le convoquer pour jouer l'Euro en France. Une sortie fracassante à quelques encablures de la compétition.

Aujourd'hui, c'est un autre membre de la génération 87, Samir Nasri, qui enfonce le clou. Connu pour son tempérament explosif, l'ancien Gunner est habitué à défrayer la chronique.

Nasri soutient Benzema et se paie Deschamps

Dans un entretien accordé au Canal Football Club, dimanche dernier, le nouveau meneur de jeu d'Antalyaspor (Turquie) a soutenu l'idée que le choix du sélectionneur d'écarter durablement Benzema reposait sur des critères extra-sportifs.

"Ses origines (à Benzema) ? Bien sûr... C'est clair, je l'ai vécu aussi, je peux dire la même chose (…). Ce n'est pas une question de valeur sportive, ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible ! Je trouve que c'est vraiment injuste ce qui arrive. C'est assez bête de se passer d'un joueur comme ça. (On) pourrai(t) avoir une attaque M'Bappé, Benzema, Griezmann, Dembélé...

C'est une bêtise pour moi", lâche l'ex-minot de l'OM. Outre le fond juridique du dossier, les chiffres donnent néanmoins raison à Deschamps. Régulièrement titularisé en pointe, Olivier Giroud reste sur six buts en huit sélections.

Son expérience et son intégrité parlent toujours pour lui, malgré l'émergence de Kylian M'Bappé.

Mais tout le monde ne partage pas le même avis.

Un ancien sélectionneur répond à Nasri

Le manque d'objectivité de Samir Nasri n'a pas manqué de faire réagir un certain Raymond Domenech, aujourd'hui consultant sur la chaîne L'Équipe. "C'est dur, c'est injustifié... (Samir) laisse le doute en insinuant que Didier fait ses choix à partir d'un problème de race. C'est inadmissible", s'est ému celui qui a lancé l'ex-Gunner sur la scène internationale en 2007, sur le plateau de L'Équipe d'Estelle. Un débat nauséabond de plus que Didier Deschamps pourrait bien traîner comme un boulet jusqu'au Mondial russe, si les Bleus se qualifient.