À Paris, il ne se passe pas un jour sans un nouveau rebondissement dans la presse. Des petits potins aux grandes actualités sportives, sans oublier les pépins de justice, la scène médiatique de la capitale française est toujours bien nourrie en informations. Et pour cause, le Paris Saint-Germain compte désormais, de l'aveu de nombreux observateurs sportifs, parmi les grands clubs d'Europe. Bien sûr, cela va de paire avec un plus grande mise en lumière des activités du club francilien. Ce faisant, c'est le président du PSG, le respecté Nasser Al-Khelaïfi, qui vient d'être porté sous le feu des projecteurs par la justice suisse.

En effet, à celui qui se trouve être aussi le PDG du groupe BeIN Media, on reproche des faits de corruption dans le cadre pourtant très strict de l'attribution des droits de diffusion des Coupes du monde de football comme celle prévue en 2018 en Russie. Une accusation qui n'est pas sans rappeler celle du manquement aux principes du fair-play financier avancée par un front anti-PSG plus virulent que jamais, et pour laquelle le club de la capitale est déjà jugé coupable.

Une annonce qui choque

C'est donc par voie de communiqué de presse que, jeudi dernier, la justice suisse a annoncé avoir lancé une procédure pénale en vue de faire toute la lumière sur les implications et les responsabilités de Nasser Al-Khelaïfi et de Jérôme Valcke, ex-secrétaire général de la FIFA, tous deux soupçonnés dans une possible affaire de "corruption privé, d'escroquerie, de gestion déloyale, de façon dans les titres".

Avec la réputation sulfureuse que traîne derrière lui le Français, l'entourage du patron parisien a de quoi se montrer particulièrement préoccupé. En effet, l'ancien bras-droit de Sepp Blatter s'est déjà retrouvé à être mis en cause dans des affaires de revente de billets pour le mondial 2014 ou encore l'usage de jets privés à des fins personnelles.

Voir le nom de Nasser Al-Khelaïfi être mêlé au sien ne présage donc pas de bonnes nouvelles.

Ce qui est reproché à Nasser Al-Khelaïfi

La justice suisse soupçonne le président du Paris Saint-Germain d'avoir offert à Jérôme Valcke des avantages de nature à influencer en faveur de sa compagnie BeIN Sports les conditions d'attribution par la FIFA des droits média pour les Coupes du monde 2026 et 2030.

C'est donc dans le cadre de l'enquête portant sur une possible collusion entre les deux hommes que le parquet national financier a mené une perquisition dans les bureaux parisiens de la chaîne sportive, répondant ainsi à la sollicitation de la justice suisse. Pour l'heure, Jérôme Valcke et le média réfute toute accusation, la qualifiant même de pure diffamation. Une affaire à suivre de très près.