Le PSG joue décidément à se faire peur en Ligue des champions. Avant la rencontre de mardi soir et un déplacement périlleux en Allemagne sur la pelouse du Bayern Munich, Paris avait réalisé une phase de poules parfaite : cinq victoires en autant de matches, un record de buts inscrits et pourtant, le Paris Saint-Germain pouvait encore perdre la première place du groupe B. Pour perdre cette place, la donnée était simple : le Bayern Munich devait s'imposer par quatre buts d'écart. Une performance a priori difficile à réaliser, mais depuis la « remontada » d'il y a quelques mois, rien n'est impossible.
Les Parisiens l'ont prouvé mardi soir sur la pelouse de l'Allianz Arena en affichant un niveau de performance globalement très décevant. Les Munichois ont eux joué crânement leur chance. Dès l'entame de match, les Parisiens sont pris dans l'étau allemand. C'est Kingsley Coman, formé au PSG, qui met le feu aux poudres en servant Robert Lewandowski pour l'ouverture du score (8ème). Un but d'entrée, scénario idéal pour le Bayern qui ne relâche pas la pression. Le caviar de James Rodriguez permet à Corentin Tolisso de doubler la mise (37ème) et au Bayern Munich de rentrer aux vestiaires en ayant fait la moitié du chemin.
Un blocage en Ligue des champions face aux gros ?
Heureusement pour lui, le Paris Saint-Germain réagit en début de seconde période.
Certes timidement, mais cela suffit à Kylian Mbappé pour réduire le score sur un service parfait signé Edinson Cavani (50ème). Un éclair dans une deuxième période dominée par le Bayern Munich face à un PSG toujours aussi brouillon. Le doublé de Tolisso (68ème), à nouveau sur un service de Coman, permet aux Allemands d'asseoir leur victoire et de finir en beauté cette phase de poules.
Vainqueur 3-0 à l'aller, le PSG s'incline lui 3-1 au retour. Le club parisien termine donc en tête du groupe et sauve les meubles. Mais la défaite a semble-t-il marqué les Parisiens, à l'image de Nasser Al-Khelaifi, le président du club s'exprimant au micro de beIN SPORTS. « On a des grands joueurs, on ne vient pas ici pour prendre 3-1.
Je suis optimiste pour le futur, mais on n'a pas donné tout ce qu'on pouvait sur ce match. On finit premier, oui, mais il faut bien se préparer pour les 8èmes, il faut bien réfléchir ». Une remise en question logique pour un PSG déjà battu samedi dernier, en Ligue 1, sur la pelouse de Strasbourg.
Un 8ème périlleux en Ligue des champions ?
Paris devra donc faire beaucoup mieux au printemps, d'autant que la première place du groupe n'est pas une garantie de tomber sur un adversaire abordable. A l'heure actuelle, les adversaires possibles du Paris Saint-Germain ne nomment le FC Bâle, Chelsea, la Juventus Turin, le FC Séville, le Chakhtior Donetsk, le FC Porto et le Real Madrid. Clairement, parmi cette liste, trois équipes paraissent au moins égales au PSG.
Les 8èmes de finales pourraient donc s'avérer plus périlleux que prévu. « Toutes les équipes sont bonnes. L'année dernière, nous avons eu Barcelone... Cette fois, nous verrons. Nous sommes confiants et nous pouvons jouer de la même façon contre n'importe quel adversaire », a confié Julian Draxler au micro de beIN SPORTS. Mais avant de penser au printemps et à la suite de la C1, le PSG va surtout devoir retrouver le chemin du succès après deux déconvenues consécutives. Samedi, les hommes d'Unai Emery tenteront de se relancer en Ligue 1 avec la réception de Lille au Parc des Princes. Un match, l'un des derniers avant la trêve hivernale, qui pourra permettre à Paris de donner naissance à une nouvelle dynamique... ou alors de plonger dans une période de doutes.