Qu'il semble loin le temps où Marseille prenait des fessées à répétition contre Monaco ! Si les Phocéens n'ont toujours pas gagné contre un "gros" du championnat cette année, ils ont au moins prouvé qu'ils n'avaient plus peur et étaient au niveau.

Pourtant, le scénario semblait se répéter une nouvelle fois quand, dès la 4ème minute, Keita Baldé profitait d'une bonne récupération de Sidibé dans l'entrejeu olympien pour crucifier Mandanda et refroidir le Vélodrome (0-1).

Mais c'était sans compter sur la rage de vaincre et l'esprit guerrier des Marseillais, incarnés à merveille par Adil Rami. Légèrement fautif sur le premier but monégasque, c'est lui qui a sonné la révolte trois minutes plus tard en perforant la défense monégasque pour décaler Valère Germain sur le côté droit. L'action ne donnera rien mais sur la continuité et avec un peu de réussite, Florian Thauvin contrera le dégagement d'Almamy Touré, et Rami, resté dans la surface monégasque, sautera plus haut mais surtout avec plus de hargne que Jemerson pour égaliser et rendre ce match fou. (1-1)

Dès lors, Marseille contrôlera la première période sans pour autant se créer d'occasions franches, hormis ce loupé incroyable à la 28ème minute de Dimitri Payet dans la surface monégasque, après un travail remarquable de Florian Thauvin sur le côté droit.

Un nul mérité

Ce contrôle marseillais se concrétisera dès la 47ème avec une tête plongeante magnifique de Valère Germain sur un coup franc excentré de Payet (2-1). L'ancien attaquant de Monaco, très en forme ces derniers temps (cinq buts sur ses six derniers matchs de L1) aura deux autres occasions mais il manquera de justesse technique dans la surface (59ème) et sa volée du droit après un une-deux magnifique avec Sanson fuira de peu le cadre d'un Danijel Subasic pas toujours rassurant dans les cages (80ème). Une chose est sûre, l'attaquant marseillais a gagné - définitivement ? - sa place contre l'attaquant grec Kostas Mitroglou, une nouvelle fois remplaçant ce soir.

Si Germain pensait avoir fait le plus dur, c'était sans compter sur les ressources du champion de France en titre.

Quatre minutes plus tard, Fabinho profitait d'un manque d'attention de la défense marseillaise pour mystifier Luiz Gustavo, Hiroki Sakaï et Rolando avant de tromper Mandanda (2-2). Cinq minutes après, Jemerson catapultait le ballon dans les filets marseillais pour la troisième fois mais fut sifflé - à tort - hors-jeu par l'arbitre.

Le scénario de la première période se répéta, Marseille contrôlant le ballon sans être follement dangereux, Sanson et Germain ne cadrant pas les tentatives olympiennes. De son côté, Monaco se rassurait un minimum après l'élimination trois jours plus tôt à domicile contre Lyon en Coupe de France. Lyon qui, malgré sa troisième défaite de la saison à Bordeaux (3-1), reste le dauphin du PSG avant le choc de la semaine prochaine contre Monaco.

Payet, l'OM de la situation ?

Acheté 30 millions d'euros il y a un an pour donner à l'OM Champions Project une autre dimension, intronisé capitaine par l'entraîneur Rudi Garcia cette année, Dimitri Payet a une nouvelle fois été brouillon hier soir au stade Vélodrome. S'il a délivré une passe décisive sur coup franc pour Valère Germain, l'international français peine à retrouver son niveau de l'Euro 2016. Passes ratées, énorme occasion manquée, fautes inutiles, le capitaine marseillais a joué à contre-courant hier soir. S'il continue à ce niveau, il risque fortement de voir passer le train EDF pour la Coupe du monde en Russie.