Le déplacement de l'OM dans les Vosges à Épinal avait tout du match piège. L'air frais, la rotation de l'effectif, la pelouse aussi grasse que les churros qu'on prend plaisir à déguster tout l'hiver, le parfum de la Coupe de France... Mais les Olympiens ont su se montrer sérieux, malgré avoir été -une fois de plus- longs à la détente, il faut bien l'avouer. Ce mardi soir, l'Olympique de Marseille s'est imposé 2-0 en seizièmes de finale de la Coupe de France, renforçant un peu plus la confiance d'une équipe en pleine bourre, qui a appris à maîtriser les rencontres à faible enjeu.

"Un peu de temps à prendre la mesure de l'adversaire"

Quelques minutes après le coup de sifflet final et la belle haie d'honneur pour les joueurs d'Épinal, Rudi Garcia a livré une réaction nourrie de bon sens, faisant une analyse plutôt lucide de la performance de ses joueurs : "On est qualifiés, c'est ce qu'on voulait. L'objectif est atteint. Ça a permis de laisser récupérer nos cadres, ça c'était important. [...] On a mis un peu de temps à prendre la mesure de l'adversaire. On n'a pas souffert non plus. Flo' Thauvin nous a amené tout son allant et sa dextérité pour remporter ce match-là. Ça a été mieux dans la dernière demi-heure... avant, on a eu du mal un peu à construire", a-t-il commenté.

Dans son analyse, coach Rudi a tout de même oublié quelques détails. Si le retard à l'allumage fut conséquent à "un terrible impossible à jouer", le coach marseillais n'a tout de même pas évoqué la première période bien fade de ses hommes.

Pour la troisième fois consécutive, l'OM n'a pas cadré en première période. Certes, l'équipe était remaniée, mais on aura eu la confirmation, s'il en fallait une, que Konstantinos Mitroglou n'a pas le niveau pour s'imposer dans une équipe professionnelle aujourd'hui. Il n'aura fallu pas plus de deux minutes à Valère Germain, son remplaçant du soir, pour ouvrir le score.

Moralement, cela a dû achever un peu plus l'entrain du Grec.

L'OM a une fois de plus affiché sa "Thauvin dépendance". L'ailier marseillais, entré à la place du jeune et intéressant Yusuf Sari, a dynamité le jeu, comme il sait le faire. C'est d'ailleurs de lui que vient le deuxième but phocéen, inscrit par Morgan Sanson dans les arrêts de jeu.

Cette rencontre fut "tout bénef" pour Marseille. Une qualification (qui a dû faire sacrément plaisir aux supporters olympiens, qui ont permis à leur équipe favorite de se sentir à domicile, comme bien souvent), aucun blessé, pas de carton préjudiciable, des cadres qui ont pu souffler... L'OM sait désormais maîtriser les adversaires réputés plus faibles, et continue de s'amuser en 2018 en affichant un bilan parfait depuis le début de l'année civile : 5 victoires en autant de rencontres, 10 buts inscrits, 0 encaissé. Idéal avant de recevoir l'AS Monaco, ce dimanche 28 janvier en Ligue 1.