Hier soir, l'OM s'est fait peur en étant mené 2-0 avant d'inscrire au bout des prolongations le but de la qualification : score final de 2-1. C'est donc l'Atlético Madrid que les olympiens seront contraints d'aller retrouver en finale, vainqueurs du match retour face à Arsenal 1-0. Si la saison de Marseille en Coupe d'Europe semble très réussie, il lui faudra bien plus que de la chance pour aller soulever sa première Coupe d'Europe depuis 1993.

Une finale qui s'annonce serrée ?

Certes, les deux clubs ont réalisé une saison plus qu'exceptionnelle en Coupe d'Europe.

Bien que les hommes de Rudi Garcia ont perdu 3 matchs en phase de poules, ils ont réussi à aller chercher une 2ème place qui les a envoyé en huitième de finale. Après avoir tranquillement éliminé les espagnols de l'Athletic Bilbao puis les allemands du RB Leipzig, l'OM a bien failli finir sa saison hier soir sur le terrain de Salzbourg (où l'arbitrage a d'ailleurs été lamentable). Les hommes de Simeone, quant à eux, sont quasiment invaincus (quasiment car battus en quart de finale retour 1-0 face au Sporting Portugal). On peut alors se dire que 5 défaites pour l'OM contre 1 seule pour l'Atlético, l'affaire est pliée : l'Atlético est meilleur. Mais n'oublions pas qu'Antoine Griezmann et ses partenaires viennent de Ligue des Champions où ils ont fait une saison désastreuse en ne gagnant qu'un seul match sur leurs 6 confrontations en phases de poules.

L'argument de l'expérience

Alors que tout semble vouloir dire que cette grande finale qui aura lieu ce 16 mai à Lyon au Groupama Stadium sera disputée, un argument peut prendre le dessus sur les attentes des supporters. D'un côté, joue une équipe marseillaise qui va pour la 1ère fois en finale d'Europa League. D'un autre, un club espagnol qui a disputé 2 des 4 dernières finales de Ligue des Champions (en s'inclinant 2 fois face au Real Madrid) et qui a remporté 2 fois la League Europa en 2010 et en 2012, donc récemment.

Ce qui est certain, c'est que les espagnols veulent une revanche en C1 : leur classement en Primera Division leur permet déjà de disputer les phases de poules la saison prochaine : mais remporter la C2 enverrait un message fort aux grands clubs européens. En ce sens, les marseillais doivent s'inquiéter. Comme dit Raymond Domenech, "il ne faut pas avoir peur pour Marseille, ils n'ont strictement aucune chance".

Mais jusqu'ici, les olympiens ont su créer la surprise et montrer un tout autre visage que celui vu ces dernières années. Alors que le prochain mercato annonce du changement du côté des marseillais, auront-ils la force d'aller au bout ?

A suivre, le 16 mai, à Lyon...