La Roja vient compléter son triste tableau de chasse face au pays hôte. A quatre reprises, les espagnols n'ont pas pu s'imposer face au pays organisateur de la Coupe du Monde.

Cette nouvelle défaite, qui plus est dès les Huitième de Finale, remet en cause le dispositif repris à la va-vite par Fernando Hierro lors de sa prise de fonctions, a deux jours du début de la compétition. La Russie, victorieuse jusque dans ses derniers retranchements, va disputer son Quarts de Finale face à la Croatie.

La Russie créée l'exploit à Moscou

Le match fut très long, et aussi très vide par moments.

La passe à dix des Espagnols s'est prolongée durant toute la seconde période, privant cette partie de rythme et d'intensité. La prolongation ne donnera rien, et ce sont finalement les tirs aux buts qui ont décider du sort de ces deux équipes. Malgré sa domination dans le jeu et dans les duels, la Roja a dû faire face à une résistance très organisée en face d'eux.

Après ses deux victoires inattendues contre l'Arabie Saoudite et l'Egypte, la Sbornaïa, guidée par Stanislav Cherchessov et portée par tout un pays, continue d'impressionner dans son Mondial. Après l'Allemagne, l'Argentine et le Portugal, l'Espagne est le quatrième favori à la victoire qui sort prématurément des débats. La Russie, quant à elle, jouera Samedi prochain contre la Croatie de Zlatko Dalic.

La Russie piège l'Espagne et l'élimine

Pourtant, tout était bien parti pour les Espagnols. Dès la douzième minute, sur un coup franc, Sergio Ramos s'attribue un but, qui était en fait une frappe de Sergueï Ignachevitch contre son camp. Après avoir passé la majeure partie des quarante-cinq premières minutes la tête sous l'eau, les Russes réagissent et obtiennent un penalty, transformé par Artyom Dziouba cinq minutes seulement avant la pause.

Après l'égalisation, la Roja n'est pas parvenue à se montrer véritablement dangereuse, gardant constamment un grand contrôle du ballon, mais sans jamais aller de l'avant.

Les multiples coups francs pour la seleccion n'ont pas suffi a créer suffisamment de poids offensif pour mettre un but dans les cages d'Akinfeev. Le manque d'inspiration et de réalisme sur le plan de l'attaque leur coûtera très cher, car c'est ce même gardien qui stoppera durant la séance de penalties deux tentatives, une de Koke Resurreccion, et une autre d'Iago Aspas. Au terme d'un match dans lequel les vingt-deux acteurs se sont beaucoup dépensés, la victoire finale des Russes surprend à plus d'un titre.