L'Espagne était un favori, mais elle a déçu. Huit ans après son sacre final face aux Pays-Bas, le nouveau sélectionneur, Fernando Hierro, engagé à la hâte pour succéder à Julen Lopetegui, n'a pas pu reprendre le travail fait par son prédécesseur.

Après une remontée douloureuse depuis quatre ans, la Roja avait enfin de quoi grandement triompher tout au long de la compétition. Mais face à un pays organisateur très soudé, la Seleccion a craqué, cédant au passage la quatrième défaite de son histoire face au pays organisateur.

Grande déception pour quarante-six millions de supporteurs

La presse et les fans de l'équipe ne sont pas du tout satisfait du parcours de l'Espagne. Cette sortie prématurée vient conforter le sentiment d'injustice et de "trahison" de la part du onze aligné par Hierro face à la Russie. Marca titrera son journal par "A la maison en marchant", en référence aux passes molles et au manque criant de dynamisme dans le jeu global. Très appréciée par son style de jeu, la Roja a cette fois-ci adopté une formule dépassée, qu'elle n'arrive plus à concrétiser à son avantage.

Julen Lopetegui est évidemment le plus grand sujet de discorde dans les journaux du pays. L'ancien coach, viré deux jours seulement avant le début de la compétition, aurait pu arranger cette équipe en décomposition.

Mais la direction n'est pas la seule dans le viseur de la presse, car David Silva, milieu de terrain emblématique, n'a pas été au niveau. Tout comme De Gea, qui a été jugé "invisible" par Marca. Isco semble être le seul rescapé de toute cette colère à l'encontre de l'équipe espagnole.

Un choix disputé dans les rangs espagnol

La non-titularisation d'Andres Iniesta fait aussi partie du choc qui règne actuellement dans le pays ibérique.

Cependant, El Pais tient à nuancer ce choix tactique de Hierro. Le journal explique que Casillas et Xavi, deux piliers du groupe, avaient également été écartés sur le banc de touche lors du Mondial 2014, ainsi qu'à l'Euro 2016.

Le temps est à la reconstruction pour cette Espagne sans saveur. La "trahison" de Julen Lopetegui, engagé par le Real Madrid pour succéder à Zinédine Zidane dans le plus grand secret, a fait beaucoup de mal à la sélection et à la presse, qui voyait en cela une prémisse à la catastrophe. Après une phase de poules compliquée pour elle, la Roja a tenté de sauver les meubles face à une Russie toujours aussi puissante et convaincante dans son propre Mondial.