Après avoir fait ses adieux au FC Barcelone, Andres Iniesta, figure légendaire du Football espagnol ces dix dernières années, a tiré sa révérence au terme de ce Mondial court et sobre. Il l'avait annoncé avant le début de la compétition, la Russie serait sa dernière destination avec la sélection nationale. Après avoir quitté la Catalogne, le nouveau joueur phare de Vissel Kobe fait ses adieux à l'Espagne entière.

Iniesta, grand acteur et grand vainqueur de ce onze Espagnol

Malgré des adieux qui ne se passent pas comme il voudrait, Andres Iniesta peut être fier de son parcours avec cette équipe.

Champion d'Europe en 2008 et 2012, entre-temps vainqueur de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, en étant notamment le buteur de la victoire, le numéro six de la Roja a soulevé trois titres successivement et a fait vibrer plus de quarante-six millions de supporteurs. Avec un aussi grand palmarès, c'est une grande page qui se tourne dans l'histoire du football espagnol.

«C'est un moment très difficile, ce n'est pas l'adieu dont je rêvais, mais dans le football ces choses arrivent». Voilà comment Don Andres a réglé les dernières modalités de son départ, juste après la défaite surprise face à la Russie en Huitième de Finale. En zone mixte, le milieu de terrain n'a pas pu cacher sa déception et le manque de réactivité de son groupe.

Iniesta terminera sa petite interview en rajoutant que plusieurs joueurs de haut niveau sont maintenant là pour prendre la relève de sa génération. Après avoir été éliminé au premier tour en 2014, les Espagnols doivent relever la tête d'ici l'Euro 2020.

Propre spectateur pour son dernier match international

En chaussant les crampons face à la Russie, Marco Asensio, qui remplaçait Andres Iniesta jusqu'à la soixante-septième minute, ne savait pas qu'il le privait de sa toute dernière rencontre.

A 34 ans, le milieu de terrain de la Roja s'est retrouvé sur le banc "parce que les conditions l'imposaient" comme le dira Fernando Hierro à la fin des débats. Après douze ans de présence continue sur la pelouse, le numéro 6 n'a pas pu apporter toute sa classe sur le terrain en aidant ses coéquipiers à prendre l'avantage.

Le choix tactique de Hierro sur la non-titularisation d'Iniesta au départ du match va être source de critiques et de débats dans les jours à venir. Nommé très rapidement, à deux jours seulement du coup d'envoi de cette vingt-et-unième Coupe du Monde, Fernando Hierro est un homme loin d'avoir l'expérience de Julen Lopetegui en la matière.