C'est sur un passing de revers manqué que Julien Benneteau a donc terminé sa vie de joueur de Tennis professionnel. Le Bressan qui avait annoncé, il y a déjà plusieurs mois, qu'il mettrait un terme à sa carrière après l'US Open, s'est incliné jeudi au deuxième tour du tournoi new-yorkais. Pour son dernier match sur le circuit, Benneteau nous aura encore offert, comme il a su le faire tout au long de sa carrière, une énorme bataille, à l'issue de laquelle il s'est finalement incliné en cinq sets et près de trois heures de jeu (6-2, 4-6, 6-1, 3-6, 6-3) face à l'Allemand Jan-Lennard Struff.
Un potentiel exploité à son maximum
Julien Benneteau n'a jamais été le plus talentueux des joueurs de sa génération, pas non plus le plus talentueux des joueurs français, mais il a toujours su exploiter pleinement ses forces, à savoir une qualité de retour et de contre exceptionnel, un service solide et une bonne main au filet. Mais au-delà de ça, le fil rouge qui aura marqué la carrière du Bressan de bout en bout, c'est cette combativité à toute épreuve. Jamais vous n'aurez vu Benneteau laisser filer le moindre point, qu'il soit devant au score ou bien mené deux manches à zéro. C'est ce qui lui a notamment permis d'atteindre en novembre 2014 la 25ème place mondiale, le meilleur classement de sa carrière, ou encore de revenir sur le devant de la scène en 2017 avec une incroyable demi-finale à Bercy après avoir pourtant chuté au-delà de la 500ème place deux ans auparavant suite à une pubalgie.
Une Coupe Davis, un Grand Chelem en double et des regrets
Au cours de ses 18 ans de carrière, le natif de Bourg-en-Bresse aura réussi quelques gros coups, en double comme en simple. Associé à Edouard Roger-Vasselin, il a notamment remporté Roland-Garros en 2014 et été finaliste à Wimbledon en 2016 (défaite contre la paire Herbert-Mahut).
En simple, Benneteau pourra nourrir davantage de regrets, puisque, malgré un quart de finale à Roland-Garros en 2006 et une demi-finale au Masters 1000 de Paris-Bercy en 2017, le Français n'a jamais remporté le moindre titre, s'inclinant lors des 10 finales qu'il a disputées, un record dont le Bressan se serait sûrement bien passé.
Enfin, s'il n'a pas joué la finale face à la Belgique, écarté au dernier moment par Yannick Noah, Julien Benneteau aura toutefois à tout jamais inscrit dans son palmarès, l'un des trophées les plus mythiques de son sport, à savoir la Coupe Davis, qu'il a remporté avec ses copains de l'équipe de France en novembre 2017. Désormais retraité, Benneteau va tout de même continuer d'évoluer dans le monde du tennis, puisqu'en juin dernier, il a été nommé capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, qu'il tentera d'amener vers les sommets à compter de la saison 2019.