Quatre victoires, deux nuls, quatre défaites et une triste neuvième place en Liga : tel est le triste bilan de Julen Lopetegui, démis de ses fonctions d'entraîneur du Real Madrid après seulement quatre mois de mandat. Sur la sellette depuis plusieurs semaines, le Basque, qui touchera 18 millions d'euros d'indemnités, n'aura donc pas survécu à l'humiliation face au Barça, dimanche après-midi (1-5).

À deux mois de la trêve hivernale, on en oublierait presque que les partenaires de Sergio Ramos ont remporté leur treizième Ligue des Champions en juin dernier...

Lopetegui, symbole d'un Real Madrid en fin de cycle

Orphelin de Cristiano Ronaldo, transféré pour 100 M€ à la Juventus cet été, Julen Lopetegui n'est pas arrivé à bâtir un projet cohérent et ambitieux. Il n'en a pas eu le temps. Et forcément, le scénario cataclysmique du Clasico aura fini de réduire sa légitimité à néant. Forcément déçu de son sort, l'ancien technicien madrilène a toutefois tenu à "remercier" le Real Madrid, dans un communiqué.

Et d'ajouter, avec diplomatie : "Je remercie les joueurs pour leurs efforts et leur travail, ainsi que chacun des employés du club". Pour la journaliste Aurore Thibault, ce limogeage est un comble : "Le club balaie les responsabilités quant à sa politique de recrutement", a-t-elle écrit sur Twitter.

L'entourage de Lopetegui est plus vindicatif.

"J'ai eu honte d'être Madridiste", s'est emporté l'ancien joueur du Real, Juanjo Maqueda (et beau-frère du technicien) au micro de la Cadena Ser. Dans El Mundo, le papa de Lopetegui taille le club au sujet de CR7 : "Cristiano manque clairement ! Maintenant, il manque un buteur dans cette équipe. (...) On a volé 50 buts à mon fils".

Les joueurs auraient mis leur veto à l'arrivée de Conte

On l'aura compris : le Real Madrid mettra du temps à se remettre du départ de sa légende aux 450 buts en 438 matches. Mais il va falloir vite trouver le rythme. L'Argentin Santiago Solari, nommé entraîneur principal, ne sera vraisemblablement que de passage. Et Antonio Conte, un temps annoncé, ne viendra finalement pas. Les négociations entre l'ex-manager de Chelsea et le club auraient été interrompues ce lundi, selon la chaîne Cuatro. En cause ? Le vestiaire n'apprécie pas le tempérament directif de l'Italien. "Le respect se gagne, il ne s'impose pas. La gestion du vestiaire est plus importante que les connaissances techniques d'un entraîneur", a même fait savoir le capitaine merengue, Sergio Ramos.

L'Espagnol et ses coéquipiers vont donc devoir composer avec Solari, en attendant un entraîneur confirmé comme l'actuel sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez, ou le manager de Tottenham, Mauricio Pochettino. Mais pour ce dernier, déjà courtisé par le Real Madrid au cours du dernier mercato estival, l'hypothèse d'un accord semble compromise à ce jour.