Séparé depuis deux jours de Julen Lopetegui, le Real Madrid est appelé à se prononcer d'ici deux semaines sur l'identité de son prochain entraîneur. Des nombreux noms égrainés depuis lundi par la presse sportive, aucun ne semble vraiment convenir pour le moment. Pas même celui d'Antonio Conte, ancien coach de Chelsea actuellement libre de tout contrat.

Jusque-là privilégiée dans la succession de l'ancien sélectionneur de la Roja, la piste de l'Italien semble avoir pris du plomb dans l'aile. Nul doute pour les médias espagnols que la sortie très remarquée de Sergio Ramos sur le respect, "qui se gagne mais ne s'impose pas" aura eu le don de refroidir les ardeurs des dirigeants du Real Madrid.

Et si les hypothèses Roberto Martinez, Zinédine Zidane ou encore José Mourinho paraissent particulièrement improbables, il est un nom qu'Eurosport a tenu à faire resurgir de l'ombre : celui d'Arsène Wenger. L'Alsacien a souvent été associé au club madrilène durant un certain temps. Après trois refus rapportés par Emmanuel Petit, l'ancien entraîneur d'Arsenal pourrait bien ne plus résister à l'appel.

Une qualité reconnue dans la gestion des caractères

Il y a une bonne dizaine de jours, le principal intéressé confiait d'ailleurs au média allemand SportBild être bien reposé et de nouveau opérationnel : une déclaration qui n'aura certainement pas échappé au président du Real Florentino Pérez. De plus, avec le manque d'entraîneurs de renom disponibles sur le marché, l'hypothèse Wenger pourrait bien rapidement se concrétiser.

Une chose est certaine, son profil correspond bien à ce dont le club a besoin.

Pour sûr, les rares entraîneurs qui ont réussi à Madrid sous l'ère Pérez sont avant tout reconnus pour une gestion souple de leur effectif. Del Bosque, Ancelotti ou encore Zidane, à n'en pas douter, Arsène Wenger est bien de cette trempe-là. Les témoignages sont nombreux pour en attester comme celui de l'Allemand Mesut Özil ou bien celui du Britannique Paul Merson, qui jugent l'homme comme ayant le don de mettre en confiance.

Une philosophie de jeu ambitieuse

Décrit comme calme et compréhensif par le milieu de terrain des Gunners Henrikh Mkhitaryan qui a évolué avec lui durant six mois, Arsène Wenger devrait assurément réussir à mettre "plus de contact humain" avec les Merengue qu'un certain Mourinho. Un sens de l'humain qui ne manquera de s'associer à une volonté de se faire plaisir sur le terrain avec un "joli football".

De quoi faire baver les socios du club, tant le vestiaire madrilène n'est pas avare en talents.

Loin de l'époque difficile des Galactiques, Wenger trouverait à Madrid une institution stable, pérenne. Le Real a en effet conservé une grande partie de son effectif ces cinq dernières années, et la jeunesse est mise en valeur avec des talents comme Asensio, Ceballos ou encore Vinicius Junior. L'Alsacien sait y faire avec sa capacité à faire progresser les talents. Seul bémol, une étiquette de perdant sur la scène européenne.