Et crac, une nouvelle fois le PSG se fait remarquer, avec une élimination surprise. Comme lors de son élimination face à Barcelone, en 2017, l’équipe parisienne n’a pas réussi à concrétiser au match retour sa bonne prestation de l’aller. Cette élimination va bien sûr, avoir un impact sur son prestige et son image de marque, et tout cela, c’est avant tout de l’argent qui s’envole. Les joueurs vont devoir faire face à de nombreuses critiques, et même de nombreuses mises en boite, suite à leur piètre performance face à un Manchester United, en pleine renaissance sous la houlette de son nouvel entraîneur Ole Gunnar Solskjær.

Par contre pour les dirigeants parisiens, c’est surtout le spectre du fair-play financier qui resurgit.

Une élimination aux conséquences sportives et financières importantes

En effet, si ce 8e de finale retour PSG-Manchester United fait partie des grands soirées sportives, c’est aussi une grosse histoire d’argent. La Ligue des Champions représente une manne financière de premier plan. Dès le départ, en participant à cette compétition, les clubs reçoivent 15 millions d’euros. Le fonctionnement par poule, amène un minimum de matchs à jouer, tous dotés de primes en cas de victoire ou de match nul. Grâce au déroulement des groupes de la Ligue des Champions, le club parisien a, par exemple, encaissé plus de 25 millions d’euros.

La suite est classique, plus on passe des tours, plus on gagne des sous. Hélas, pour le PSG, l’affaire s’arrête là. Au passage, il peut aussi dire adieu la prime historique que l’UEFA verse aux clubs. Cette prime s'adresse aux habitués de la Ligue des Champions, ceux qui se qualifient régulièrement pour y participer. Cependant, cette prime prend aussi en compte les bons et las mauvais résultats.

A cela, il faut ajouter les sponsors classiques et surtout les droits TV, qui se négocient aussi suivant les performances et à ce sujet la soirée d’hier soir ne vas pas aider. Cependant, le Paris Saint-Germain a déjà touché 62 millions d’euros, il aurait pu espérer plus

Plus dure sera la suite

Le souci, c’est que si beaucoup d’argent rentre dans les caisses, encore plus d’argent en sort.

Il faut payer les transferts qui atteignent des sommets, les salaires des joueurs, les infrastructures toujours plus clinquantes. Pour maintenir un semblant d’équilibre entre les clubs, le "fair-play" financier, a été instauré en 2011 par l’UEFA avec une règle simple, un club ne peut pas dépenser plus que ce qu’il gagne. C’est là que le bât blesse, car le Paris Saint-Germain a fait énormément d'efforts financiers pour attirer des joueurs comme Neymar. Il doit donc générer plus de recettes pour rester dans les clous. Ceci est difficilement conciliable avec des résultats comme cette élimination.

Surtout, cette élimination va refroidir la volonté de certains joueurs de venir à Paris, le club n’arrivant pas à avoir des résultats conformes aux espérances des meilleurs et des plus cotés.

Cela fait maintenant 3 ans de suite que le club ne dépasse pas le stade des 8e de finale. Or, comme le championnat français n’a pas la renommée de celui d’Angleterre ou d’Espagne, la Ligue des champions et l’argent restent les meilleurs arguments du club pour attirer les plus talentueux joueurs et avec eux les meilleurs sponsors pour les payer. Ironie de la situation, pour convaincre les meilleurs à venir ou même à rester, il faudra maintenant les payer encore plus cher pour compenser et ainsi se heurter encore plus au fair-play financier.

Un cercle vicieux que cette dernière mauvaise performance va continuer à renforcer. Le fameux projet parisien vient certainement d’en prendre un sérieux coup.

Rappelons tout de même qu'il y a maintenant huit ans, quand le Qatar est entré au capital parisien, il s'agissait de faire connaitre l'émirat arabe au monde. On imagine facilement, que ce n'est pas ce genre d'image que les Qataris veulent donner. La manœuvre destinée a installer un PSG positif et rayonnant au sommet de la hiérarchie européenne passe plutôt pour un vrai fiasco terne aux conséquences négatives.