Si la crise du Coronavirus semble derrière nous, les mesures de sécurité sanitaire restent de mise. La Covid-19 vient de dépasser la barre des 470 000 disparitions. Cette épidémie foudroyante partie de Wuhan le 31 décembre 2019 continue d’occuper les soignants. L’Allemagne a même été contrainte de reconfiner deux Länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie après la découverte d’un nouveau cluster d’infection dans le plus grand abattoir d’Europe où quelques 1500 employés sont testés positifs au Covid-19.

Novak Djokovic organise un tournoi d’exhibition dans sa Serbie natale.

Prévue initialement du 13 juin au 5 juillet 2020 elle devait traverser quatre pays des Balkans en partant de la Croatie jusqu'en Bosnie-Herzégovine. Une compétition qu’il doit quitter brutalement ce mardi 23 juin pour une raison médicale bien inquiétante. Plus de sept joueurs qui ont accepté de participer au tournoi sont placés en isolement depuis lundi 22 juin. Parmi eux Borna Coric, Marin Cilic ou encore Andrey Rublev. D'ailleurs pour le russe : "ce qui se passe dans le monde relève de notre responsabilité". C'est pourquoi celui qui occupe la 14e place du tournoi ATP s'est lui même placé en quarantaine. Un jour plus tard, c’est l’organisateur lui-même qui annonce qu’il était malheureusement infecté par le nouveau Coronavirus.

Novak Djokovic l'a annoncé lui même par communiqué sur ses réseaux sociaux.

Djoko testé positif au Covid-19

Alors qu’il vient tout juste de célébrer ses 27 ans il y a un mois, le Serbe fait face à une polémique dont il se serait passé aisément après avoir organisé ce tournoi sans mesure sanitaire.

"Je suis profondément désolé que notre tournoi ait pu causer de tels dommages (…) Je suis extrêmement désolé pour chaque cas d’infection", a conclu le joueur serbe. "J’espère que cela n’aggravera la santé de personne, et que tout le monde ira bien."

L’Adria Tour vivement critiqué

Imaginez la scène. Un tournoi de Tennis organisé seulement à quelques semaines de déconfinement pour la plupart des pays voisins.

La Serbie compte 13 000 cas selon des chiffres du gouvernement pour seulement 262 morts. Mais aucun geste barrière, aucune distanciation physique pourtant conseillés par les autorités ne sont respectés. Le tournoi reçoit donc beaucoup de critiques. En effet dans les images on ne remarque pas beaucoup de gel hydoalcoolique mais plutôt de nombreux selfies et autres accolades. Un directeur d’un tournoi WTA de Croatie, Feliks Lukas évoque une "incroyable arrogance" dans le journal L'Equipe. "Pas de masques, pas de gel, pas de prise de température, pas de test pour les joueurs étrangers", a-t-il décrit dans le magazine sportif.

En cause aussi : les after-party organisées en boîte de nuit après les matchs.

Sur des images non authentifiées mais relayées par plusieurs médias européens, on aperçoit le Serbe danser jusqu'au bout de la nuit.

Un tournoi caritatif

L’évènement sportif part pourtant d’une très belle intention de la part du joueur connu pour ses actions philanthropiques. L’objectif de l’Adria Tour entend donner un coup de pouce aux joueurs en devenir de l’Europe du Sud-Est. Celui qui occupe la 23e place du dernier classement Forbes des sportifs les mieux payés de la planète avec une fortune estimée à 44,6 millions de dollars avec 39,5 millions d’euros, espérait "récolter des fonds pour des gens dans le besoin" comme il l’explique dans son communiqué.

Une oeuvre caritative qui attise pourtant les critiques malgré lui. En effet le joueur le répète ses intentions étaient "sincères", avec "un but d’unifier et de porter un message de solidarité dans la région".

En ce qui ce concerne les autres tennismans du monde, ils reprendront si tout se passe bien le chemin vers les courts pour la mi-août.